C'est une semaine cruciale qui s'annonce pour l'avenir de la Grèce
Samedi, le nouveau gouvernement grec a confirmé qu'il voulait demander un report d'au moins deux ans du délai pour mettre en oeuvre certains engagements budgétaires, fixé à la fin du premier semestre 2014. Il souhaite aussi revenir sur certaines taxes, suspendre des licenciements. "L'objectif général, c'est pas de nouvelles réductions de salaires ou pensions, pas d'impôts supplémentaires ", résume cette déclaration de politique.
Mais le gouvernement grec va devoir convaincre ses créanciers internationaux, alors que l'Allemagne insiste pour que la Grèce tienne ses engagements budgétaires.
Une rencontre à laquelle ne participera pas le nouveau Premier ministre grec Antonis Samaras, 61 ans, opéré samedi de l'oeil.
Il sera remplacé lors de ce nouveau sommet crucial par son ministre des Affaires étrangères, a annoncé dimanche le gouvernement grec.
Il n'est pas le seul à avoir des ennuis de santé. Le prochain ministre des Finances, Vassilis Rapanos, a été lui aussi hospitalisé après un malaise. Selon une porte-parole de la clinique, il devrait pouvoir sortir aujourd'hui ou demain après avoir subi de nouveaux examens. Son hospitalisation a entraîné le report de la passation de pouvoir et le ministre des Finances du gouvernement intérimaire Georges Zanias, qui est de fait toujours en fonction, se rendra à Bruxelles pour le sommet.
La visite de inspecteurs de la troïka reportée
Hier, un responsable européen a confirmé que les inspecteurs de la troïka (Fonds monétaire international, Commission européenne et BCE) avaient reporté de "quelques jours " leur visite à Athènes qui devait normalement commencer aujourd'hui.
La troïka doit faire le point sur l'état d'avancement des réformes et préparer une mise à jour des termes de l'aide octroyée à la Grèce après les résultats des élections législatives du 17 juin.
Le nouveau gouvernement grec souhaite davantage de temps pour réduire son déficit public.
S'il était mis en oeuvre dans son intégralité, le projet grec annulerait une partie importante des mesures d'austérité que le pays a dû accepter en février pour obtenir un plan de sauvetage de 130 milliards d'euros de la part de ses créanciers internationaux.
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