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Catalogne : Rajoy refuse un referendum sur l'indépendance

Les Catalans ne pourront pas se prononcer sur l'indépendance de leur région. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy a refusé ce mardi la tenue d'un référendum annoncé pour novembre prochain. Il estime qu'il serait illégal et que c'est tout le peuple espagnol qui doit voter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Albert Gea Reuters)

Mariano Rajoy l'affirme ce mardi : un
referendum sur l'indépendance de la Catalogne est illégal. Le chef du gouvernement espagnol l'a dit à l'occasion du débat
sur l'Etat de la Nation qui a démarré au Congrès des députés.

Ce référendum avait pourtant été
annoncé pour le 9 novembre prochain, mais Mariano Rajoy a déclaré ce mardi qu'il
ne pouvait "pas avoir lieu ", expliquant que "personne de manière unilatérale ne peut priver
l'ensemble du peuple espagnol du droit à décider de son avenir
". Le chef
du gouvernement estime que c'est "l'ensemble du peuple espagnol qui a le
pouvoir de décider de ce que doit être l'Espagne
".

A REECOUTER ►►► Les choix de France Info | La Catalogne peut-elle obtenir
son indépendance ?

La Catalogne prête à voter

Le sentiment nationaliste s'est renforcé ces dernières années en Catalogne.
La région de 7,5 millions d'habitants, était auparavant un des moteurs
économiques de l'Espagne. Aujourd'hui, c'est l'une des régions les plus
endettées du pays. Elle reproche au gouvernement espagnol de ne pas
redistribuer équitablement les richesses et réclame également plus d'autonomie
fiscale.

A LIRE AUSSI ►►► Catalogne : une chaîne humaine géante pour l'indépendance 

En décembre dernier, le chef du gouvernement catalan, Artur Mas avait
annoncé un accord pour organiser un referendum sur l'autodétermination de la
région. Les autres forces régionales, notamment les indépendantistes de gauche
ERC, étaient prêtes.

La question aurait été double : "Voulez-vous que la Catalogne
soit un Etat?
", et si oui, "voulez-vous que cet Etat soit indépendant? ".
Mais pour Mariano Rajoy, qui se dit "disposé au dialogue ", les
discussions doivent se faire "dans le cadre de la Constitution et de la
loi
", soulignant, "tous ceux qui prétendent modifier la Constitution
peuvent le demander, mais en suivant les règles que cette même Constitution
établit. C'est cela l'Etat de droit
".

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