Centre d'accueil pour migrants : "Quand les nouveaux arrivent, ils toussent, ils sont faibles"
Le centre Mineo, en plein campagne sicilienne, 3200 résidents pour 2000 places. Mamadou Diallo, 17 ans, vient de Guinée Conakry. Il est arrivé vendredi de Libye, juste avant le naufrage. Il pense que deux de ses copains étaient à bord du chalutier qui a chaviré dimanche. "Je n'arrive pas à l'appeler sur son numéro, ça ne passe pas. Ça me touche. Mais je n'ai pas les moyens de faire quelque chose ".
Avec ses maisons ocres, son terrain de foot, son école maternelle, le centre ressemble à un village mais avec un village entouré de grillages. Aposam Adame, qui est Ghanéen vit ici depuis 8 mois. Il repère tout de suite les derniers arrivés. "Quand ils arrivent, les nouveaux sont malades, ils toussent, ils sont faibles. Ils crachent même parfois du sang".
Ici ils sont nourris, soignés et puis il y a le système D explique cette femme enceinte originaire du Nigeria. "Ils nous donnent des cigarettes alors on les économise et on s'en sert pour acheter des choses, du riz de la viande..."
Les migrants peuvent sortir du centre pendant la journée. Tous n’attendent qu’une chose, le quitter définitivement.
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