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Cinquième jour de mobilisation a succès contre l'austérité, calqué sur le modèle espagnol des "Indignés"

A 19h, la place Syntagma, devant le Parlement, était noire de monde, jeune couple et familles se pressant autour d'un campement d'une cinqantaine de tentes, en pleine organisation.Quelque 20.000 personnes, selon la police, ont répondu à l'appel pour des rassemblements à travers toute l'europe pour une "vraie démocratie".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Manifestants pour une "autre démocratie", devant le Parlement grec, Athènes, le 28 mai 2011 (AFP/Angelos TZORTZINIS)

A 19h, la place Syntagma, devant le Parlement, était noire de monde, jeune couple et familles se pressant autour d'un campement d'une cinqantaine de tentes, en pleine organisation.

Quelque 20.000 personnes, selon la police, ont répondu à l'appel pour des rassemblements à travers toute l'europe pour une "vraie démocratie".

Devant la tombe du soldat inconnu, en contrebas du parlement, des manifestants brandissaient une pancarte proclamant "la plus grande violence est la pauvreté", sous des rafales de sifflets, alors que d'autres participants faisaient résonner des casseroles vides.

"Je suis là pour dire que j'en ai assez, ce n'est pas normal qu'on paie pour les erreurs des politiciens", a affirmé à l'AFP Vivi Villa, une professeure de lettres de 34 ans.

Ravie de l'affluence, elle jugeait toutefois "peu probable que cela change quoi que ce soit à la politique en cours. Mais au moins, nous aurons dit que nous ne sommes pas d'accord".

Le rassemblement s'annonçait comme le plus fourni de ceux tenus depuis mercredi à l'appel d'un collectif des "Indignés" grecs bannissant toute revendication partisane et se voulant pacifique.

Cette mobilisation a démarré après socialiste d'un nouveau durcissement du plan de redressement des finances suivi par le pays depuis un an, combinant privatisations et nouvelles mesures de rigueur, dont des hausses d'impôts et des coupes sociales, pour assainir les comptes publics. L'opposition a rejeté ces mesures d'austérité.

Le chômage progresse en Grèce, frappé par une récession depuis 3 ans. Chez les jeunes de moins de 24 ans, le taux de chômage frôle les 40%.

Un campement sur le modèle de celui de la Puerta del Sol
En Grèce, où la contestation était jusqu'à présent portée par des manifestations encadrées de près par les partis, tous les mouvements et groupuscules actifs sur internet, certains se disant apolitiques, d'autres ultra-engagés, se sont révélés au grand jour mercredi.

Ce jour-là a eu lieu le premier rassemblement "d'Indignés" sur la place Syntagma, lancé notamment via Facebook. Il a réuni spontanément 8.000 personnes selon la police, mais plus probablement 20.000 selon la plupart des médias, venues sans slogan, sans étiquette, juste dire que la vie devient trop dure en Grèce. Plusieurs milliers de Grecs se sont rassemblés jeudi pour la deuxième soirée, sous la pluie, devant le parlement grec à Athènes, puis vendredi, samedi et maintenant dimanche.

En quelques jours, le groupe Facebook " Colère à Syntagma" qui a lancé le rendez-vous réunissait plus de 40.000 personnes. Depuis mercredi, il ne cesse de grimper. Vendredi soir, il comptait près de 77.000 fans, soit près du double.

Pas de revendications précises et pas de chef
Le mouvement, inspiré par celui de la Puerta del Sol à Madrid et organisé via internet, est désormais fixé tous les soirs sur la place Syntagma, sans que des revendications précises aient émergé au delà de l'expression d'un ras-le-bol généralisé.

Vendredi, les "indignés" ont décidé d'installer un véritable campement pour "une vraie démocratie" (comme le site grec du même nom). "Nous dormons ici sous des tentes", explique un jeune homme barbu à l'AFP en montrant un frêle campement juste derrière lui d'une poignée de petites tentes rouges et vertes tassées les unes contre les autres.

"Ce que nous voulons? une vraie démocratie, c'est tout" se contente-t-il de dire, les yeux tournés vers le Parlement voisin. "Revenez à 21 heures", ajoute-t-il, "nous vous dirons exactement qui nous représentons car nous n'avons pas encore élu nos chefs".

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