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Accident de train de Compostelle : le détail des secondes précédant le drame

Les dernières données extraites des boîtes noires du train permettent de retracer le déroulement précis du drame, et notamment la conversation téléphonique qui occupait le conducteur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Francisco José Garzon Amo, le conducteur du train accidenté, évacué peu après la catastrophe près de Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne), le 24 juillet 2013. (XOAN A. SOLER / LA VOZ DE GALICIA)

Le train de Saint-Jacques-de-Compostelle ne roulait pas à 153 km/h, comme l'ont d'abord indiqué les autorités, mais bien à 179 km/h au moment où il a dévié de ses rails. De nouvelles données extraites des boîtes noires et révélées vendredi 2 août permettent de préciser les circonstances exactes de l'accident ferroviaire qui a fait 79 morts, le 24 juillet, dans le nord-ouest de l'Espagne.

Moins de deux minutes de conversation, une issue fatale

Ces données confirment que Francisco José Garzon Amo, le conducteur, conversait au téléphone quelques secondes avant le drame. On connait désormais l'identité de son interlocuteur : il s'agissait du contrôleur du même train, à bord au moment de l'accident et par ailleurs proche de Garzon. Ce dernier l'a reconnu devant le juge Luis Alaez vendredi, après avoir tu cette information lors d'une première audition. Les appels non urgents sont normalement interdits pendant le trajet. Les deux hommes discutaient d'un arrêt non prévu dans une gare prochaine. 

La conversation commence à 20 heures 39 minutes 15 secondes. Trente-sept secondes plus tard, alors que les deux hommes sont toujours au téléphone, un signal sonore retentit, indiquant au conducteur la courbe dangereuse. Dans un premier temps, explique El Pais (en espagnol), Garzon semble l'ignorer et continue sa conversation. Puis, une minute plus tard, on entend un cri du conducteur, qui réalise manifestement le danger. La conversation téléphonique est interrompue. Un second signal sonore retentit.

Lorsque Garzon actionne le frein d'urgence, il est déjà trop tard : le train est sorti de ses rails et poursuit sa course folle puis se renverse, à plus de 150 km/h. Le déraillement a eu lieu à 20 heures 41 minutes 06 secondes très précisément. La conversation entre les deux hommes a duré 1 minute et 40 secondes.

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