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Crise : Paris et Berlin presque d'accord

Si Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, réunis à Paris aujourd'hui, ont convenu de travailler ensemble face aux difficultés de l'économie, la chancelière allemande ne souhaite pas soutenir le plan de relance européen.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/Michaela Rehle)

En cette période de crise(s), et face aux menaces d'une récession étendue à tout le continent européen, on ne compte plus les nombreux sommets nationaux, tripartites, ou internationaux censés coordonner une réponse commune et concertée face à l'essoufflement de l'économie.
_ Au risque, parfois, d'accoucher de promesses vagues et non contraignantes (le G20), ou de brouiller des messages censés, justement, rassurer les différentes opinions publiques.

Au niveau européen, justement, ce lundi aurait pu tourner à la cacophonie.
_ Après l'annonce britannique d'un abaissement de la TVA (voir notre article), la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy étaient ensemble à Paris, pour le 10e conseil des ministres franco-allemand.

Et l'une des phrases de ce dernier, "il y a plus de convergences que de divergences, beaucoup plus" est assez révélatrice.
_ En effet, si Paris et Berlin ont affirmé une fois de plus leur "coordination", la "nécessité de prendre d'autres mesures", ou la "défense" de leur industrie automobile, certains désaccords subsistent.

"La France y travaille, l'Allemagne y réfléchit"

On peut même, à certains égards, qualifier cette rencontre d'échec, dans le sens où Nicolas Sarkozy n'a pas réussi son défi principal, à savoir convaincre Angela Merkel de soutenir le plan européen concocté à Bruxelles.

"La France y travaille, l'Allemagne y réfléchit" a souligné le chef de l'Etat.
Pendant leur entretien, la chancelière a confirmé ses réticences à financer l'élaboration de ce "paquet" de relance économique, d'un montant estimé à 130
milliards d'euros, soit l'équivalent de 1% des produits intérieurs bruts des Européens.
Le plan sera présenté mercredi aux 27 par l'Union.

Angela Merkel a notamment justifié ses positions par une méfiance vis-à-vis de toute "précipitation", estimant par ailleurs avoir déjà "fait
son devoir" européen en débloquant 32 milliards d'euros sur deux ans
pour soutenir son économie.

Matteu Maestracci avec agences

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