Déficit de la France : Bruxelles juge "raisonnable" un délai supplémentaire de deux ans
Les prévisions de la Commission européenne publiées vendredi sont sombres, à la fois pour la France et pour la zone euro. Côté déficit public français, la Commission table sur un dérapage à 3,9% du PIB en 2013, et 4,2% l'an prochain, alors que le gouvernement français table sur 2,9% dès 2014.
Nouveau délai pour le déficit : 2015
Vendredi matin, le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn, a donc jugé "raisonnable " d'accorder à la France deux ans supplémentaires pour ramener son déficit à 3%, soit jusqu'en 2015. Dans la foulée, la France s'est félicitée de cette décision.
Mais cette souplesse accordée à la France ne doit pas la dispenser de faire les efforts nécessaires, a prévenu le commissaire européen. Les prévisions du gouvernement français sont "excessivement optimistes ", a jugé vendredi Olli Rehn, ajoutant que "pour ramener le déficit sous les 3%, des efforts beaucoup plus importants et urgents sont nécessaires ".
Récession française en 2013
Pour la France, Bruxelles prévoit également la récession en 2013, avec une croissance de -0,1%, prévision semblable à celle du Fonds monétaires international, alors que le gouvernement français lui table sur une croissance de 0,1%. Vendredi, Bercy a jugé que cet écart n'était "pas significatif, compte tenu des incertitudes " qui entourent ces prévisions. Pour 2014, la Commission prévoit un retour dans le vert, avec une progression du PIB de 1,1%.
Selon la Commission européenne, la zone euro dans son entier va connaître aussi cette année une récession plus importante que prévue, huit pays étant en récession (France, Grèce, Portugal, Espagne, Italie, Pays-Bas, Slovénie, Chypre). Les 17 pays de l'Union monétaire dans leur ensemble devraient renouer avec la croissance en 2014.
Chômage en hausse en 2014 en France
Enfin concernant le chômage, alors que le président François Hollande a promis d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année, la Commission européene prévoit un stabilisation cette année à 10,6% puis une nouvelle progression à 10,9% l'an prochain.
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