Des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux étudiants, ont défilé samedi pour la défense de l'emploi
Le taux de chômage dans la péninsule tourne autour de 8 % mais avec une proportion de jeunes plus élevée que la moyenne européenne (26 % des 15-24 ans en septembre).
Munis de petits drapeaux et ballons rouges, les délégations venues aussi bien du nord très industrialisé (Turin, Parme) que du sud défavorisé (Palerme, Caserte) ont marché en deux cortèges, à l'initiative du premier syndicat italien, la CGIL. Lequel revendique 5 millions d'adhérents. Il s'agit de la huitième manifestation à son initiative en deux ans.
La CGIL a indiqué qu'elle ne donnerait pas de chiffres sur la participation. Elle s'est contentée d'annoncer la mobilisation de 2100 autocars et 13 trains spéciaux pouvant transporter au moins 110 à 120.000 manifestants. Selon des estimations, ils étaient 150.000 à 200.000 au moment du grand rassemblement final en début d'après-midi place San Giovanni.
Des milliers de lycéens et étudiants ont défilé avec les salariés pour dénoncer la réforme de l'université mise en place par le gouvernement Berlusconi. Ses détracteurs dénoncent des coupes sombres dans le financement des universités en particulier via le non renouvellement de contrats à durée déterminée de milliers de chercheurs.
Les principaux dirigeants de l'opposition étaient eux aussi présents dans le cortège. Ce "n'est pas une manifestation politique mais syndicale", a pris soin de préciser la patronne de la CGIL, Susanna Camosso, première femme à diriger le syndicat.
"Après deux ans d'une crise qui n'est pas terminée et d'un chômage qui augmente, tout le monde s'est aperçu que ce pays manque d'un projet d'avenir", a déclaré Susanna Camusso à la presse. "En deux ans ce gouvernement a beaucoup parlé mais il n'a rien fait pour l'emploi", a-t-elle ajouté, en avertissant, sans donner de dates, qu'elle ne renoncerait pas à l'arme de la grève générale. Le pays "ne mérite pas cette classe politique et ses manifestations de machisme de la part des puissants", a-t-elle poursuivi dans une allusion aux frasques sexuelles du président du Conseil.
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