Des Français poursuivent Costa Croisières aux Etats-Unis
Dans l’affaire du naufrage du paquebot Costa Concordia, la justice pénale italienne et le parquet de Paris conduisent déjà des enquêtes.Mais pour les avocats américains, associer les touristes français à la plainte américaine pourrait permettre de faire aboutir plus vite et plus efficacement la procédure.
Geneviève Bourgeois, une rescapée française s'associant à la procédure américaine s’estime maltraitée par Costa, filiale de l'opérateur américain de croisières Carnival."On n'est pas des bêtes, on est des humains, on a souffert, j'ai des difficultés encore, je suis angoissée, je prends des traitements pour dormir la nuit, je ne pense qu'à ça ", a-t-elle dit.
La société Costa a tenté de négocier avec plusieurs associations de consommateurs italiennes un accord prévoyant le versement de 11.000 euros pour chacun des passagers du navire, en échange d'un renoncement à toute action judiciaire.Cependant, cette tentative de règlement amiable semble tourner court, notamment en France, le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) ayant même contraint Costa à laisser trois mois aux victimes du naufrage pour étudier son offre.
Pour "une justice plus effective et plus rapide"
Manuel von Ribbeck, représentant du cabinet américain, a expliqué qu'il entendait démontrer la responsabilité de la société, notamment sur la procédure dite de "l'inchino", la "révérence", qui consiste à approcher les bateaux des côtes, aurait été à ses yeux courante chez Costa. Selon Me Yamina Belajouza, qui défend trois victimes du naufrage du navire Costa, près des côtes italiennes en décembre 2011, il ne s'agit "ni de faire du marchandage, ni de faire du racolage ". "Les victimes ne font pas d'avance de fonds " et "si la procédure n'aboutit pas, le risque est entièrement supporté par les cabinets d'avocats", a-t-elle ajouté en précisant que si la "class action" était couronnée de succès, les avocats toucheraient 25 % des gains.
Cette procédure que l’on appelle de "class action" n'existe pas en France où chaque victime doit agir séparément.Les avocats français qui s'associent à cette démarche veulent vouloir une justice plus effective et plus rapide.
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