Deux câbles sous-marins de télécommunications réparés en mer Baltique, après un sabotage présumé attribué à un navire lié à la Russie
Retour à la normale. Deux des câbles de télécommunications entre la Finlande et l'Estonie qui avaient été abîmés le jour de Noël en mer Baltique, lors d'un sabotage présumé qui a touché plusieurs câbles sous-marins, ont été réparés, a annoncé l'opérateur Elisa à l'AFP, lundi 6 janvier.
La police finlandaise, qui a ouvert le 26 décembre une enquête pour "sabotage aggravé" après des dommages sur quatre câbles de télécommunications et un câble électrique (EstLink 2), soupçonne le pétrolier Eagle S d'être à l'origine des dégradations. "Il y a des preuves de la présence de l'Eagle S sur le site" où les câbles ont été coupés, a précisé le responsable de la sécurité d'Elisa, qui a souligné que l'enquête était encore en cours, ce qui l'empêchait de se prononcer avec certitude sur les responsabilités. "Les câbles ont été coupés d'une telle manière que cela ressemble à une coupure par une ancre", a ajouté le responsable.
Au moins deux autres câbles encore endommagés
L'Eagle S n'est pas un pétrolier comme les autres : il est soupçonné de faire partie d'une "flotte fantôme" russe, un groupe de navires transportant des produits russes sous sanctions et qui opèrent sous pavillon étranger pour brouiller les pistes. Battant pavillon des îles Cook et en provenance d'un port russe, l'Eagle S a été arraisonné et se trouve désormais au large de Porkkala, à environ 30 km au sud d'Helsinki. Huit de ses marins ont interdiction de quitter le territoire finlandais.
Estlink 2 n'a pas encore été réparé. L'entreprise Cinia, qui opère l'un des autres câbles endommagés, le C-Lion 1 entre la Finlande et l'Allemagne, estime que celui-ci devrait être réparé d'ici au 10 janvier. Aucune information n'est disponible à propos du dernier câble télécoms concerné, opéré par Citic entre Helsinki et Tallinn.
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