Netflix, Frontex, dons d'organe... Les Suisses disent oui à trois réformes
Les résultats définitifs de cette votation seront connus dimanche en fin de journée.
Les électeurs suisses étaient invités à se prononcer au cours d'une votation, dimanche 15 mai, sur trois réformes : les dons d'organes, le renouvellement du financement de Frontex, l'agence européenne des frontières, et la "Lex Netflix", la loi sur le cinéma. Ils ont dit oui à une nette majorité aux trois sujets, selon les premières estimations de l'institut de sondage gfs.bern.
Selon ces premières tendances, les Suisses ont approuvé à 72% la participation de leur pays au renforcement de l'agence Frontex. Ils ont aussi voté à 58% pour une obligation des services de streaming à investir dans l'audiovisuel helvétique. Ils ont enfin accepté à 59% une proposition visant à augmenter les dons d'organe, grâce au passage au modèle du consentement présumé, comme en France. Les résultats définitifs seront connus en fin de journée.
L'espoir d'une augmentation du nombre de dons d'organe
La réforme européenne de Frontex vise à la doter l'agence d'un corps international permanent de 10 000 gardes-frontières et gardes-côtes à l'horizon 2027. Il est prévu que la Suisse fournisse plus de personnel – environ 40 postes maximum contre 6 actuellement environ – et porte sa contribution financière annuelle à 61 millions de francs suisses (58 millions d'euros) contre 24 millions en 2021.
La nouvelle réglementation sur l'audiovisuel, baptisée "Lex Netflix", contraindra, elle, les plateformes de streaming à investir 4% de leur chiffre d'affaires réalisé en Suisse dans la création nationale, en participant à des productions ou en payant une taxe qui servira à soutenir le cinéma. Les plateformes de streaming devront par ailleurs proposer 30% de contenus européens, comme c'est déjà le cas dans l'Union européenne.
Avec cette évolution sur le don d'organes, le Conseil fédéral et le Parlement espèrent une augmentation du nombre de dons. Selon les autorités suisses, la plupart des pays européens (France, Italie, Autriche, Espagne...) appliquent déjà le modèle du consentement présumé, et enregistrent en moyenne un pourcentage de dons plus élevé que la Suisse. Mais comme le souligne le site Swissinfo, l'élaboration d'une ordonnance de mise en œuvre pourrait prendre des années. Le temps de créer un registre national et de lancer des campagnes d'information.
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