Drogues en Europe : l’inquiétant succès de la cocaïne
La popularité du cannabis chez les jeunes diminue et la consommation se stabilise. C’est le signe le plus encourageant du rapport de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), publié aujourd’hui à Bruxelles. L’étude annuelle porte sur les 27 Etats membres de l’Union, ainsi que la Norvège et la Turquie.
Bien que le cannabis reste la drogue illicite la plus consommée en Europe (70 millions d’adultes l’ont essayé au cours de leur vie, 23 millions au cours de la dernière année), ces tendances à la stabilisation provoquent “l’optimisme prudent” de l’OEDT. Car parallèlement, l’organisme évalue le nombre de consommateurs intensifs à trois millions de personnes (lire notre encadré), parmi lesquelles de plus en plus de jeunes.
Cocaïne en hausse
Cet optimisme mesuré est également assombri par le nombre de décès liés à la drogue et par la consommation croissante de cocaïne (lire notre encadré). Particulièrement dans des pays comme le Danemark et l’Italie où la “coke” devient la deuxième drogue la plus consommée après le cannabis, devant l’ecstasy et les amphétamines.
Environ 4,5 millions d’Européens déclarent avoir consommé de la poudre blanche l’an dernier. Un million de plus que l’année précédente.
Autre tendance préoccupante, le nombre de décès imputables à la drogue, principalement aux opiacés (dérivés de l’opium), atteint des niveaux “historiquement élevés (7.000 à 8.000) et ne diminuent plus”, souligne le rapport. Dans des pays comme la Grèce, l’Autriche, le Portugal et la Finlande, la hausse des décès a dépassé les 30% en un an.
Enfin, la baisse durable du nombre d’héroïnomanes en Europe pourrait être remise en question par l’augmentation de la production d’opium en Afghanistan. La production potentielle totale est estimée à plus de 600 tonnes en 2006, contre 472 tonnes en 2005.
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