Écosse : David Cameron abat ses dernières cartes contre l'indépendance
Ce mardi matin, les lecteurs du Daily Record , le principal quotidien écossais, vont découvrir une édition un peu spéciale. En une, sur fond de parchemin jauni, un titre : "The Vow" ("L'Engagement"), une tribune co-signée par le Premier ministre britannique David Cameron, son rival du parti travailliste Ed Milliband, et le vice-Premier ministre issu du parti libéral-démocrate, Nick Clegg. Dernière offensive des autorités politiques du Royaume-Uni pour tenter de convaincre les électeurs écossais de choisir le bulletin "non" dans deux jours lors du référendum sur l'indépendance.
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— The Daily Record (@Daily_Record) September 15, 2014
Pour convaincre, David Cameron fait ce qu'il fait déjà depuis plusieurs semaines : promettre des pouvoirs étendus pour le parlement écossais. "Les gens veulent le changement. Un vote pour le non permettra un changement plus rapide, plus sûr et meilleur qu'une séparation ". Des arguments qui font écho à ceux choisis par le Premier ministre la veille, lors d'un ultime meeting en terre écossaise.
Alternance de suppliques et de menaces
Devant quelque 800 personnes réunies dans le palais des congrès d'Aberdeen, le Premier ministre britannique est apparu l'air grave à la tribune, s'appuyant sur un pupitre avec l'inscription "Let's Stick Together" ("Restons ensemble"). Devant une salle acquise à la cause du "non", il s'est montré conscient de l'effet néfatif qu'il produit sur beaucoup d'Écossais.
"Si vous ne m'aimez pas, je ne serai pas là pour toujours" (David Cameron)
David Cameron a multiplié les formules directes, comme "je vous en supplie, ne brisez pas cette famille ", "il n'y aura pas de retour en arrière ". Une dramatisation du scrutin qu'il espère lui être profitable. Sans oublier de glisser quelques menaces claires en cas de victoire du "oui". Plus de monnaie commune, de retraite commune, de passeports communs....
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Les derniers sondages donnent encore une légère avance au "non" à l'indépendance, mais l'écart, à 48 heures du vote, est plus serré que jamais.
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