Cet article date de plus de sept ans.

Allemagne : "Tout le monde a intérêt à ce que le gouvernement marche" souligne la Fondation Robert Schuman

Après avoir recueillie près de 33% aux élections législatives, la chancelière Angela Merkel va débuter des négociations. "On arrivera à un accord", analyse Pascale Joannin, directrice générale de la Fondation Robert Schuman. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Angela Merkel, le 24 septembre 2017. (TOBIAS SCHWARZ / AFP)

A l'issue des législatives organisées dimanche 24 septembre en Allemagne, le parti conservateur d'Angela Merkel, la CDU recueille près de 33 % des suffrages, son plus mauvais score depuis 1949. Le parti populiste AfD, anti-euro, anti-immigration, entre au parlement avec 13 % des voix.

La chancelière va débuter des négociations pour former une coalition, dont les sociaux-démocrates ne veulent pas faire partie. Mais "tout le monde a intérêt à ce que le gouvernement marche pour que l'AfD ne fasse pas plus de score la prochaine fois", explique sur franceinfo Pascale Joannin, directrice générale de la Fondation Robert Schuman. 

franceinfo : Avec qui va se faire cette coalition ?

Pascale Joannin : Cette nouvelle coalition ne peut se faire qu'avec deux partis politiques puisqu'il est hors de question pour la chancelière de faire alliance avec l'AfD ou avec le Die Linke. Donc, il reste le FDP et les libéraux qui font un retour au Parlement, puisque la dernière fois ils n'avaient pas atteint les 5% pour y entrer, et les Grünen [les Verts]. Ça va être compliqué, mais ça va se faire. On va rentrer dans une période de négociations pendant 2 ou 3 mois et on arrivera à un accord.

De cette coalition va dépendre la politique que va mener Angela Merkel en Europe. Y a-t-il un risque pour la France ?

Tous les partis qui seront dans la coalition seront des partis pro-européens. Il va falloir regarder quelle est la ligne. Dans un accord de coalition, tout est écrit et on n'en bougera pas pendant les quatre ans de la législature. Il est certain qu'aujourd'hui on voit des différences, mais elles ne sont peut-être pas si grandes que ça. Tout le monde a intérêt à ce que le gouvernement marche pour que l'AfD ne fasse pas plus de score la prochaine fois.

Les libéraux du FDP sont-ils opposés à certains projets français ?

Ils ne sont pas opposés complètement. Ils disent qu'il y a des conditions. Il y a un certain nombre de choses qu'ils veulent garantir pour pouvoir le mettre en œuvre. Je pense que l'on peut s'entendre. Les libéraux sont un parti pro-européen. Cela va être compliqué parce qu'il y a les Verts aussi et les postes vont être à répartir pour savoir qui va prendre les Affaires étrangères, normalement dévolues au partenaire de coalition. Il y en a peut-être qui vont vouloir les Affaires économiques.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.