"L'Allemagne a toujours eu des coalitions et a toujours été stable", déclare le chef de file social-démocrate Olaf Scholz
D'après la commission électorale fédérale, le SPD et son chef de file, Olaf Scholz, ont recueilli 25,7% des suffrages.
Ce qu'il faut savoir
Le parti social-démocrate a remporté les élections fédérales en Allemagne avec 25,7% des suffrages, selon des résultats provisoires annoncés lundi 27 septembre par la commission électorale fédérale. Les sociaux-démocrates d'Olaf Scholz devancent d'une courte tête les conservateurs de la CDU-CSU, qui recueillent 24,1% des voix. Jamais les conservateurs n'étaient tombés sous le seuil de 30%. Les Verts arrivent en troisième position avec 14,8%, suivis par le parti libéral FDP, avec 11,5%.
Tout reste à faire dans le pays. En Allemagne, ce ne sont pas les électeurs qui élisent directement le chef du gouvernement mais les députés. Mais il sera difficile de constituer une majorité en raison de l'émiettement des suffrages lors de ce scrutin. Une coalition devra probablement réunir trois partis, du jamais-vu depuis les années 1950. "La partie de poker commence", constate ainsi le magazine Der Spiegel.
Plusieurs scénarios possibles. Le SPD pourrait s'allier avec les Verts, arrivés troisièmes du scrutin avec 14,8%, et les libéraux du FDP, un parti de droite qui a recueilli 11,5%. Mais les conservateurs de la CDU pourraient aussi gouverner avec les Verts et le FDP. Selon un sondage de Yougov publié dans la nuit de dimanche à lundi, une majorité des électeurs favorise toutefois la première option. Et 43% d'entre eux estiment qu'Olaf Scholz doit devenir le prochain chancelier.
"L'Allemagne a toujours eu des coalitions." Le chef de file des sociaux-démocrates allemands, Olaf Scholz, qui veut devenir le prochain chancelier, a insisté sur le fait que l'Allemagne était politiquement "stable" malgré les incertitudes liées aux négociations de coalition qui s'annoncent délicates.
Mauvais résultats pour les conservateurs. L'union conservatrice CDU-CSU d'Armin Laschet qui accuse un score historiquement bas de 24,1%, selon les résultats officiels provisoires. Jamais les conservateurs n'étaient tombés sous le seuil de 30%. Il s'agit d'un cuisant revers pour le camp de la chancelière Angela Merkel, au moment où celle-ci doit prendre sa retraite politique.