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Élections législatives en Allemagne : Martin Schulz, le candidat qui redonne espoir à la gauche

Un sondage paru mercredi créditait le SPD de 31% d'intentions de vote en vue des élections législatives allemandes de septembre, juste derrière l'alliance CDU-CSU portée par Angela Merkel. La candidature de Martin Schulz bouscule la chancelière.

Article rédigé par Cyril Sauvageot, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Martin Schulz et des militants du SPD à Berlin, le 21 janvier 2017 (TOBIAS SCHWARZ / AFP)

C’est un signe qui ne trompe pas. Depuis que Martin Schulz, ancien président du Parlement européen, s’est lancé fin janvier dans la course à la chancellerie allemande, les adhésions au Parti social-démocrate (SPD) sont en forte hausse. Rien qu'à Berlin, le SPD a enregistré près de 300 nouveaux adhérents en une semaine. De quoi donner de l'espoir à Reinhardt, un militant d'une soixantaine d'années, en vue des élections législatives de septembre : "Martin Schulz est un très bon choix. C'est un visage nouveau dans la politique allemande", dit-il.

Martin Schulz a de l’énergie, des idées. Il secoue le parti et il donne envie aux gens de s’engager.

Reinhardt, un militant berlinois du SPD

à franceinfo

Voilà quinze ans que le SPD n'a plus remporté les élections législatives allemandes. Mais la candidature Schulz change la donne. Mercredi 8 février, une enquête de l'institut Forsa pour le magazine Stern et la chaîne RTL (article en allemand) créditait le parti de 31% d'intentions de vote, venant ainsi bousculer l'alliance CDU-CSU (34%) rangée derrière Angela Merkel. La campagne de la chancelière s'annonce bien plus délicate que prévu.

Se poser en alternative crédible à Angela Merkel

L'objectif affiché de Martin Schulz : rendre sa fierté au SPD. Son thème de campagne : la justice sociale. Ses deux atouts majeurs : son franc-parler et son expérience européenne. Mais l'effet Schulz sera-t-il durable ? Tout l'enjeu est de savoir si l’Allemagne est prête à tourner la page des années Merkel, qui ont débuté en 2005 lors de la toute première élection de cette chrétienne-démocrate à la chancellerie.

"Je me déciderai sans doute au dernier moment", confie Marion. Cette Berlinoise, qui a pourtant toujours voté à gauche, ne cache pas son admiration pour Angela Merkel dans un contexte international toujours plus incertain. "Nous avons besoin de son expérience. Il va falloir éviter que l’Europe ne se désagrège", dit-elle.

Pour convaincre les indécis, Martin Schulz va devoir détailler son programme et démontrer qu’il incarne une alternative crédible à Angela Merkel, qui brigue un quatrième mandat consécutif. L'exercice est délicat pour un SPD qui sort de quatre ans d'un gouvernement de grande coalition avec les conservateurs.

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