Élections législatives en Allemagne : Martin Schulz, le candidat qui redonne espoir à la gauche
Un sondage paru mercredi créditait le SPD de 31% d'intentions de vote en vue des élections législatives allemandes de septembre, juste derrière l'alliance CDU-CSU portée par Angela Merkel. La candidature de Martin Schulz bouscule la chancelière.
C’est un signe qui ne trompe pas. Depuis que Martin Schulz, ancien président du Parlement européen, s’est lancé fin janvier dans la course à la chancellerie allemande, les adhésions au Parti social-démocrate (SPD) sont en forte hausse. Rien qu'à Berlin, le SPD a enregistré près de 300 nouveaux adhérents en une semaine. De quoi donner de l'espoir à Reinhardt, un militant d'une soixantaine d'années, en vue des élections législatives de septembre : "Martin Schulz est un très bon choix. C'est un visage nouveau dans la politique allemande", dit-il.
Martin Schulz a de l’énergie, des idées. Il secoue le parti et il donne envie aux gens de s’engager.
Reinhardt, un militant berlinois du SPDà franceinfo
Voilà quinze ans que le SPD n'a plus remporté les élections législatives allemandes. Mais la candidature Schulz change la donne. Mercredi 8 février, une enquête de l'institut Forsa pour le magazine Stern et la chaîne RTL (article en allemand) créditait le parti de 31% d'intentions de vote, venant ainsi bousculer l'alliance CDU-CSU (34%) rangée derrière Angela Merkel. La campagne de la chancelière s'annonce bien plus délicate que prévu.
Se poser en alternative crédible à Angela Merkel
L'objectif affiché de Martin Schulz : rendre sa fierté au SPD. Son thème de campagne : la justice sociale. Ses deux atouts majeurs : son franc-parler et son expérience européenne. Mais l'effet Schulz sera-t-il durable ? Tout l'enjeu est de savoir si l’Allemagne est prête à tourner la page des années Merkel, qui ont débuté en 2005 lors de la toute première élection de cette chrétienne-démocrate à la chancellerie.
"Je me déciderai sans doute au dernier moment", confie Marion. Cette Berlinoise, qui a pourtant toujours voté à gauche, ne cache pas son admiration pour Angela Merkel dans un contexte international toujours plus incertain. "Nous avons besoin de son expérience. Il va falloir éviter que l’Europe ne se désagrège", dit-elle.
Pour convaincre les indécis, Martin Schulz va devoir détailler son programme et démontrer qu’il incarne une alternative crédible à Angela Merkel, qui brigue un quatrième mandat consécutif. L'exercice est délicat pour un SPD qui sort de quatre ans d'un gouvernement de grande coalition avec les conservateurs.
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