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Espagne : malgré l'interdiction, les "indignés" continuent à manifester

A la veille d'élections locales qui se traduisent légalement par une interdiction de manifester, environ 25 000 personnes ont tout de même crié leur colère cette nuit sur la Puerta del Sol à Madrid. “Maintenant nous sommes tous illégaux”, a hurlé la foule aussitôt après minuit. Les "indignés" espagnols manifestent depuis une semaine contre le chômage et les mesures de rigueur.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Radio France ©AFP/  PEDRO ARMESTRE)

Les protestations des "indignados" se sont poursuivies ce samedi dans la journée.
A Madrid, on s'attend à ce qu'ils soient plus nombreux ce soir. Des manifestants sont aussi rassemblés à Barcelone, à Valence, à Séville et à Bilbao.

Le gouvernement
socialiste n'a visiblement pas fait appliquer par la force l'interdiction de
manifester, de peur de déclencher de violents affrontements.

Les manifestants appellent au boycott des deux grands partis du pays, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) au pouvoir et le PP (opposition de droite), aux élections municipales et régionales prévues ce dimanche dans 8.116 communes et 13 des 17 régions du pays.

Surtout, ils protestent contre le chômage et la précarité.

Les étudiants et les jeunes actifs, à l'origine du mouvement baptisé "Jeunes sans avenir", sont les plus nombreux. "Je manifeste parce que je n'ai aucun avenir professionnel
en Espagne malgré mon diplôme de tourisme",
explique Inma
Moreno, 35 ans. "A notre âge, nos parents avaient du travail,
une maison, des enfants. Quand aurons-nous tout cela ?",
s'interroge Paula Mendez Sena, une jeune architecte de 24 ans.

Mais les manifestations trouvent un écho chez des Espagnols de
tous âges, notamment ceux qui gardent le souvenir des mouvements
sociaux qui secouèrent l'Europe voilà plus de quarante ans.

 

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