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Espagne : Rajoy dit avoir fait pression pour obtenir l'aide européenne

ESPAGNE - Officiellement, le pays avait assuré, presque jusqu'au bout, qu'il n'aurait pas besoin d'assistance extérieure.

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre Mariano Rajoy lors de la conférence de presse, le 10 juin 2012. (DANI POZO / AFP)

Au lendemain de l'annonce du plan de sauvetage européen pour l'Espagne, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, cherche-t-il à sauver la face ? Lors d'une conférence de presse dimanche 10 juin, il a soutenu que l'Eurogroupe ne lui avait pas forcé la main :"Personne n'a fait pression sur moi et, je ne sais pas si je devrais dire cela, mais c'est moi qui ai fait pression parce que je voulais une ligne de crédit pour résoudre un problème important que nous avons ici". Une déclaration surprenante alors qu'officiellement, le pays a assuré, presque jusqu'au bout, qu'il n'aurait pas besoin d'assistance extérieure. 

Rajoy a encore assuré que les coupes budgétaires et les réformes économiques engagées depuis plusieurs mois par son gouvernement avaient permis à son pays d'éviter un plan d'aide étrangère pour sa dette souveraine. "Si nous n'avions pas fait ce que nous avons fait ces cinq derniers mois, ce qui se serait passé hier aurait été une intervention en Espagne", a-t-il dit.

Le Premier ministre ira en Pologne voir jouer l'équipe nationale

Et, histoire de montrer qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter, il ira dans la soirée en Pologne assister à l'entrée en lice de l'Espagne face à l'Italie dans le groupe C de l'Euro-2012. "Je vais en Pologne parce que l'équipe d'Espagne est championne du monde, et parce que je pense qu'il est bien que le dirigeant d'un pays assiste au match d'ouverture", a-t-il poursuivi, précisant ne serait absent que quelques heures. "Je crois que l'équipe d'Espagne le mérite. Je crois que je dois sincèrement y aller".

Le Premier ministre a été très critiqué pour être resté silencieux, samedi, au moment où l'Espagne concluait un accord avec les autres pays de la zone euro sur un plan sauvetage de ses banques, qui pourrait atteindre cent milliards d'euros. Mais aussi pour ne pas avoir reconnu que Madrid s'apprêtait à demander une assistance extérieure.

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