Europe : à Porto, un sommet européen à forte dimension sociale en pleine pandémie de Covid-19
Les chefs d’État et de gouvernement européens sont réunis à Porto (Portugal) jusqu’au samedi 8 mai, alors que la crise sanitaire continue de frapper le Vieux Continent.
À Porto, au Portugal, les chefs d’État et de gouvernement, ainsi que des membres de la société civile et des élus de tout le bloc, sont réunis jusqu’au samedi 8 mai pour un sommet européen. "Ce sommet social était connu de longue date mais le contexte actuel lui donne une importance encore plus grande. Car au contexte sanitaire et économique, s’ajoutent des risques sociaux très importants, analyse le journaliste Julien Gasparutto, en direct de Porto pour France Télévisions. L’objectif est de faire avancer ce qu’on appelle un socle commun. Des mesures sociales par exemple, un salaire minimum ou encore un accès à la formation continue, et aussi des dispositifs pour lutter contre la pauvreté infantile."
Une division entre les pays européens
Sur ces questions, les avancées ont toujours été assez lentes, les États étant divisés. "Les pays du Sud et la France plaident pour une Europe plus sociale, tandis que les pays du Nord et de l’Est sont plus réticents", reprend le correspondant. Pour décortiquer ce sommet européen et revenir sur l’histoire européenne en matière de politique sociale, Myriam Benlolo Carabot, professeure de droit européen à l’université de Nanterre, était l’invitée du 23 Heures de franceinfo. "Ce n’est pas nouveau. Ça fait depuis 1989 qu’on a proclamé une charte communautaire des droits sociaux. On a avancé pas à pas, très difficilement. Dans les objectifs initiaux du traité de Rome, la priorité était économique. À partir de Maastricht en 1992, la question sociale a intégré les traités, mais avec beaucoup de freins et de réticence."
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