Crise politique en Géorgie : un des chefs de l'opposition passé à tabac et arrêté par la police

Cette arrestation violente intervient en pleine vague de contestation du pouvoir, et après des menaces de répression du Premier ministre.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Nika Gvaramia (au centre, en noir), l'un des chefs de l'opposition géorgienne, lors d'une manifestation à Tbilissi, le 19 novembre 2024. (MIRIAN MELADZE / ANADOLU / AFP)

La police géorgienne a battu et arrêté un dirigeant de l'opposition, mercredi 4 décembre, lors d'une descente dans les bureaux de sa formation. Chef du parti Akhali, qui appartient à la Coalition pour le changement, Nika Gvaramia a été brutalisé puis embarqué par des policiers cagoulés, selon des images diffusées en direct par la chaîne de télévision indépendante Pirveli.

Cette arrestation survient alors que les forces de l'ordre sont entrées dans les locaux de plusieurs formations d'opposition, signalent des médias locaux. Ces descentes ont notamment visé le Mouvement national uni, ennemi juré du parti Rêve géorgien au pouvoir, et de plusieurs composantes de la Coalition pour le changement. Selon les journalistes sur place, les forces de l'ordre recherchent plusieurs individus accusés d'avoir participé à des violences durant les dernières nuits de manifestations et de heurts.

Une septième nuit consécutive de mobilisation doit avoir lieu mercredi soir en Géorgie dans la capitale Tbilissi alors que le pouvoir est accusé de renoncer aux ambitions européennes du pays du Caucase pour se rapprocher de Moscou. Les manifestations ont éclaté jeudi dernier après l'annonce par le Premier ministre du report à 2028 des ambitions de cette ex-république soviétique d'intégrer l'Union européenne. Le rejet de la demande d'invalidation des résultats des législatives, mardi, alors que l'opposition dénonçait des fraudes au profit du pouvoir, n'a pas poussé à abandonner la mobilisation.

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