La Géorgie repousse son objectif d'entrée dans l'UE à 2030, sur fond de crise électorale
Le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidzé a assuré, jeudi 28 novembre, que son gouvernement repoussait à 2030 son ambition d'intégrer l'Union européenne (UE), mise par l'opposition proeuropéenne. Le chef du gouvernement a accusé Bruxelles de "chantage" sur fond de crise politique après les législatives de fin octobre.
Cette annonce intervient quelques heures après l'adoption par le Parlement européen d'une résolution non contraignante rejetant les résultats des élections législatives en Géorgie, qui ont donné la victoire au parti au pouvoir du Rêve géorgien, dénonçant des "irrégularités significatives".
"Nous avons décidé de ne pas mettre à l'ordre du jour la question de l'adhésion à l'Union européenne avant la fin de l'année 2028", a annoncé Irakli Kobakhidzé. Il s'est toutefois engagé à poursuivre la mise en œuvre des réformes nécessaires, assurant que "d'ici 2028, la Géorgie sera mieux préparée que tout autre pays candidat à ouvrir des négociations d'adhésion avec Bruxelles et à devenir un État membre en 2030".
Les députés de l'opposition, qui accusent le parti Rêve géorgien au pouvoir de dérive autoritaire et prorusse, refusent depuis lundi de siéger au sein du nouveau Parlement élu lors des législatives du 26 octobre. La présidente Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, a déclaré "inconstitutionnel" le nouveau Parlement, en attendant une réponse à sa demande d'annulation des résultats des législatives auprès de la Cour constitutionnelle, qui a peu de chances d'aboutir.
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