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Grèce : ces législatives qui font trembler la zone euro

Les Grecs votent demain pour des élections législatives qui décideront de l'avenir du pays. En cas de majorité hostile au plan de rigueur exigé par Bruxelles, la Grèce pourrait quitter la zone euro. Selon les derniers sondages les deux favoris, la droite conservatrice et la gauche radicale sont au coude à coude.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Hier soir à
Athènes, le parti Nouvelle Démocratie a tenu son dernier meeting de campagne
devant des milliers de sympathisants. Favorable au plan d'austérité, la droite
conservatrice a rappelé son objectif : "sortir de la crise mais pas de l'euro" . "Si nous rompions avec nos
partenaires, ils nous contraindraient à quitter l'euro, nous ne pourrions plus
importer (...) ce serait dix fois pire"
, a expliqué Antonis Samaras à la
tribune. Son objectif : mettre en garde les quelques dix millions d'électeurs
grecs contre les conséquences de leur vote.

En face, la
Coalition de la gauche radicale et son candidat, Alexis Tsipras, veulent en
finir avec la cure d'austérité. Le chef de file de Syriza, est persuadé que les
Européens ne mettront pas à l'œuvre leurs menaces de couper les vivres à Athènes
car ils auraient trop à perdre des effets d'une sortie de la Grèce de la zone
euro. Le 6 mai dernier, lors des précédentes élections législatives qui n'avaient
pas permis de dégager une majorité claire, Syriza avait provoqué un séisme
politique en arrivant en deuxième position du scrutin avec 16,7% des voix.

L'Union Européenne suspendue aux résultat du scrutin grec

Les
résultats de ce nouveau scrutin seront attendus fiévreusement, en particulier
parmi les pays de l'UE. La Grèce s'est en effet transformée en véritable pomme
de discorde entre des pays comme l'Allemagne qui prêchent l'austérité d'abord
aux Grecs, et d'autres comme la France qui prônent un coup de pouce à la
croissance.

Hier le ton est d'ailleurs monté à ce sujet entre Paris et Berlin. La
chancelière Angela Merkel a condamné le "faux débat" entre croissance
et rigueur, après notamment des propos du président français qui s'est adressé directement
aux Grecs, éreintés par cinq ans de récession, en leur promettant que la "croissance"
serait "le thème sur lequel nous devons mettre les Européens autour de la
table"
.

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