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Grèce : échauffourées en marge des manifestations

30.000 personnes à Athènes, 20.000 à Salonique, la grande ville du nord du pays, ont défilé à la mi-journée, pour dénoncer le plan de sauvetage élaboré par l'Union européenne et le Fonds monétaire international. _ Des affrontements ont rapidement éclaté entre groupes de jeunes et forces de l'ordre. Des cocktails Molotov ont mis le feu à plusieurs bâtiments. Trois personnes ont trouvé la mort dans une agence bancaire d'Athènes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © REUTERS/ Yiorgos Karahalis)

Actualisé à 16h

C'est la troisième journée de grève générale en Grèce - sans doute pas la dernière... Journée contre l'austérité. Journée pour dénoncer les mesures d'austérité draconiennes édictées par l'UE et le FMI - hausse de la TVA (de 21 à 23%), augmentation de 10% des taxes sur les carburants, l'alcool et le tabac, et gel des salaires et retraites du secteur public -, en échange du plan de sauvetage de 110 milliards d'euros sur trois ans.

Quelque 30.000 personnes ont manifesté à la mi-journée, à Athènes. Des témoins, eux, parlent de 50.000 manifestants. En deux cortèges distincts - le Pame, le front syndical du parti communiste, a toujours refusé toute manifestation unitaire.
_ Les mots d'ordre sont connus. Les banderoles, elles, appellent à “faire payer la crise par les riches”. L'UE et le FMI sont abondamment critiqués : ils “nous volent un siècle d'acquis sociaux”.

Dans la principale ville du nord du pays, Salonique, 20.000 personnes se sont rassemblées.

Cocktails Molotov contre gaz lacrymogènes

Des affrontements ont rapidement éclaté entre jeunes et policiers. A Athènes, la police a dû faire usage de gaz lacrymogènes contre un groupe qui tentait de forcer un cordon policier près du Parlement.
_ D'autres jeunes ont lancé des cocktails Molotov contre des devantures de magasins et d'agences bancaires - l'une d'elles est en feu. Au moins trois personnes y ont trouvé la mort. Deux autres bâtiments ont également été incendiés, un de la préfecture d'Athènes et une agence du fisc.

La police a été placée en "état d'alerte générale", une mesure rarement employée qui consiste à mobiliser toutes les forces disponibles et à rappeler les policiers en congé.
_ Pourtant, le calme est revenu dans l'après-midi. Mais la police est surtout concentrée pour retrouver ceux qui sont à l'origine des incendies...

Des affrontement plus légers ont eu lieu à Salonique. Les mêmes cibles étaient visées - magasins et agences bancaires.

Tout le pays fonctionne aujourd'hui au ralenti. Avions, trains et bateaux sont à l'arrêt, écoles et administrations sont fermées. Un service minimum est assuré dans les hôpitaux. Mais les commerces sont normalement ouverts...

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