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Grèce : l'Europe et le FMI se réunissent en urgence avant le G20

Série de rencontres au plus haut niveau aujourd'hui à Cannes pour tenter de sortir de l'imbroglio grec. La première rencontre se tiendra entre Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, Christine Lagarde pour le FMI et les responsables des institutions européennes en fin d'après-midi. Puis les mêmes retrouveront le Premier ministre grec, Georges Papandréou, pour s'expliquer sur le référendum prévu en Grèce.
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Ils pensaient être les stars de la Croisette, forts d'un plan d'aide à la Grèce, qui promettait de remettre le train européen sur les rails. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel risquent au contraire d'être regardés de travers par leurs collègues chefs d'Etat, venus pour le G20. Un homme est venu gâcher ce scénario plein de chaleureuses félicitations : Georges Papandréou.

Le Premier ministre grec ne dirige pas un pays qui possède sa carte au club des 20 plus riches du monde. Mais il sera lui aussi présent à Cannes, convoqué par le tandem franco-allemand à une réunion d'urgence. Il y aura en fait deux réunions aujourd'hui, en fin d'après-midi, en prélude à l'ouverture du G20 lui-même. La première se tiendra entre Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, Christine Lagarde, la patronne du FMI, ainsi que les responsables des institutions européennes : Herman Van Rompuy, le président de l'Union, José Manuel Barroso, celui de la Commission, et Mario Draghi, le successeur de Jean-Claude Trichet à la BCE.
_ Puis, cet aréopage recevra Georges Papandréou, qui aura sans doute une légère impression de se retrouver devant le conseil de discipline.

“Si ils disent "non", eh bien qu'ils s'en sortent”

Officiellement, l'objectif est “d'examiner les conditions dans lesquelles les engagements pris seront tenus”, a martelé le président français sur le ton de celui qui ne compte pas entendre que certains d'entre eux pourraient ne pas l'être. Une source gouvernementale française susurre que la question posée aux Grecs lors du référendum sera au menu de la discussion. Les dirigeants européens voudraient qu'elle porte sur l'appartenance de la Grèce à la zone euro. “Et s'ils disent “non”, eh bien qu'ils s'en sortent”, laisse tomber cette source. Il s'agirait aussi de faire avancer la date du scrutin de janvier à “avant Noël”.

L'enjeu est aussi de sauver la crédibilité européenne face à ses puissants partenaires : les Etats-Unis, qui ont fait pression pour que l'Europe trouve une solution à la crise de la dette, menace pour l'économie mondiale. La Chine également, qui avait accepté de faire en sorte de consolider exportations européennes sur son marché et donné son accord pour contribuer financièrement au sauvetage, via le FMI. Nicolas Sarkozy devait d'ailleurs rencontrer le président chinois Hu Jintao ce mercredi. Mais cette réunion là est incertaine.

Grégoire Lecalot, avec agences

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