Hongrie : évacuation d’un village menacé par une nouvelle coulée de boue rouge
(Actualisé à 11h45)
Les opérations d’évacuation ont commencé très tôt ce matin, vers 6h. Elles se sont achevées en milieu de matinée. Les 800 habitants du village de Kolontar ont donc de nouveau quitté leur maison, cette fois-ci en bus. Et un autre village voisin de l’usine d’aluminium, Devecser pourrait aussi être évacué si nécessaire. Des policiers parcourent d'ailleurs la cité, appelant les habitants à se préparer à une évacuation éventuelle.
Car les deux villages sont menacés par une deuxième coulée de boue rouge. Une nouvelle fissure est en effet apparue dans la digue qui entoure le bassin de rétention de l’usine et elle risque de s’effondrer.
Cette deuxième inondation de boue rouge toxique est "probable", a estimé depuis Kolontar ce samedi, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban.
Pour protéger Kolontar, les experts sur place veulent construire une
nouvelle digue. Le barrage, construit de terre et de pierres, devrait atteindre quatre à cinq mètres de haut et 40 m de long. Il couperait le village en deux, pour qu'une éventuelle deuxième coulée de boue toxique n'atteigne pas les maisons qui sont restées intactes lundi, lors de la première inondation. La construction de cette digue a débuté samedi et elle devrait être terminée en 48 heures.
Lundi, une première coulée de boue toxique a fait 7 morts et 150 blessés. 3 villages ont déjà été engloutis et une zone de 800 à 1.000 hectares a été contaminée par des déchets provenant du traitement de la bauxite et considérés comment hautement caustiques.
Les autorités hongroises assurent cependant avoir écarté tout risque de catastrophe biologique ou environnementale dans le Danube. Des échantillons d'eau prélevés vendredi dans le fleuve ont révélé une diminution de la pollution avec des taux alcalins proches de la normale. Mais l'écosystème du Danube reste menacé et pour les organisations écologistes Greenpeace et le Fonds mondial pour la protection de la nature (WWF), la menace est réelle.
Le ministère de l'Intérieur a mis en service un site internet en hongrois et en anglais diffusant les dernières informations sur la catastrophe.
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