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Italie : Berlusconi appelle finalement à voter la confiance

Le président du conseil italien affronte ce mercredi un vote de confiance au Parlement, téléguidé par son prédécesseur, Silvio Berlusconi. Non seulement "l'Italie court un rique fatal, qui dépend d'un oui ou d'un non", a expliqué Enrico Letta, mais "dans un pays démocratique, les décisions de justice doivent être appliquées"... Coup de théâtre en début d'après-midi : Berlusconi appelle finalement à voter la confiance.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Remo Casilli Reuters)

Le gouvernement italien va-t-il tomber ? Le président du conseil affronte ce mercredi un vote de confiance du Parlement ; son sort dépend des rebelles du parti de son prédécesseur, Silvio Berlusconi. Car c'est ce dernier qui a tenté de tirer les ficelles, en faisant démissionner les cinq ministres de son parti samedi.

Pourquoi ? Parce que Berlusconi pourrait perdre, d'ici à la mi-octobre, son siège de sénateur - et donc son immunité - et voir tomber sa condamnation pour fraude fiscale. Il risque aussi d'être arrêté dans le procès Ruby pour abus de pouvoir et prostitution de mineure.

Sauf que...  Coup de théâtre en début d'après-midi : Berlusconi a finalement appelé à voter la confiance au gouvernement. Quatre jours après avoir provoqué une crise politique, l'abcès s'est dégonflé. "Nous avons décidé, non sans débat interne, de voter la confiance" , a-t-il brièvement déclaré devant le Sénat.

"L'Italie court un risque fatal" (Enrico Letta)

Voilà qui met un terme aux débats houleux qui agitaient sa formation. Le numéro deux du Peuple de la liberté, Angelino Alfano, avait déjà appelé un peu plus tôt tous les parlementaires de son groupe à voter la confiance.

Les efforts d'Enrico Letta, le président du conseil, ont-ils payé ? Ce matin, devant les parlementaires, il s'était fait volontiers grandiloquent. "L'Italie court un risque fatal, qui dépend d'un oui ou d'un non. Je vous invite à donner un exemple de cohésion" , a-t-il déclaré devant les parlementaires. Avant d'ajouter, dans une allusion assez transparente, "dans un pays démocratique, les décisions de justice doivent être appliquées, et les affaires doivent être dissociées de la politique" .

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