JO Londres : Romney gaffe, la presse anglaise s'en amuse
Après avoir remis en cause la sécurité des jeux lors de sa visite à Londres, Mitt Romney
en est venu à se questionner sur l'enthousiasme des Britanniques à accueillir
le plus grand évènement sportif de l'année : "Est-ce
qu'ils se retrouvent tous ensemble pour fêter ce moment olympique ? On le
verra seulement quand les Jeux commenceront vraiment". La
presse britannique, froissée, s'en est donné à cœur joie.
Un "cadeau" pour Barack Obama
"Homme de nulle part" , "idiot" , "pire que Sarah Palin" : les commentaires des tabloïds anglais n'ont pas manqué de piquant.Tandis que The Sun titrait "Mitt the twit" (Mitt l'idiot) et évoquait l'"insulte" concernant l'organisation des Jeux, The Independent lui, parlait de "désastre Romney" .
Un désastre, et un véritable "cadeau" de Mitt Romney à Barack Obama selon The Guardian, "un cadeau qui n'a pas de prix pour la campagne à l'élection présidentielle" . Du côté de The Telegraph, un historien réplique avec humour et appelle ses concitoyens à faire un pied de nez à cet étranger : "Alors
oui, pour beaucoup d'entre nous, les JO sont synonymes d'embouteillages et de
touristes par milliers, mais cette critique venue d'ailleurs va nous pousser à
exagérer notre enthousiasme".
Mais les journaux britanniques, fair play, n'oublient pas l'aide financière qui avait été apportée par le candidat lors des Jeux d'hiver de Salt Lake City de 2002.
Pour autant, ses déclarations restent peu appréciées à Downing Street et David Cameron a profité d'une conférence jeudi à la mi-journée, peu avant leur rencontre, pour répondre à l'Américain.
La riposte britannique
Le Premier ministre conservateur a assuré que le pays, "tout entier" , était "derrière les Jeux" avant d'ajouter :"Il est plus difficile d'organiser des JO dans l'une des villes les plus vivantes, les plus actives, les plus animées du monde, qu'au beau milieu de nulle part" . Allusion cinglante aux Jeux de Salt Lake City. Le maire de la capitale de l'Utah, Ralph Becker, piqué au vif, a proposé à Cameron une invitation "au milieu de nulle part" . Une carte en prime.
Après avoir été repris ironiquement par le Premier ministre britannique, le candidat républicain a fait l'objet des railleries de quelque 60.000 personnes, jeudi soir lors d'un concert à Hyde Park.
Le maire de la capitale, Boris Johnson, est revenu à l'occasion sur la bourde de Romney en lançant à la foule : "Il y a un type du nom
de Mitt Romney qui veut savoir si nous sommes prêts.
Sommes-nous prêts ?" Clameurs des Britanniques.
Romney a tenté de se rattraper, notamment jeudi après sa rencontre avec
le Premier ministre, remarquant les "grands progrès" opérés par
les Anglais dans l'organisation des Jeux.
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