L'Allemagne à son tour au régime sec
"Nous ne pouvons dépenser que ce que nous faisons entrer''. A l'ouverture de la réunion budgétaire de son cabinet, hier, Angela Merkel avait annoncé la couleur : plus question pour l'Allemagne de vivre au-dessus de ses moyens. La chancelière allemande se fixe pour objectif de réduire le déficit public du pays, qui devrait atteindre les 5% du PIB cette année, sous la barre des 3%.
Objectif entériné par le gouvernement allemand après plusieurs heures de discussions : d'ici 2014, l'Allemagne devrait économiser 80 milliards d'euros. Ce projet de budget, visiblement accouché aux forceps, prévoit de supprimer 10.000 postes sur quatre ans dans l'administration, réduire les allocations parentales, d'instaurer une nouvelle taxe sur l'énergie nucléaire et de reporter certains projets, comme la construction d'une réplique d'un palais prussien au cœur de Berlin.
_ Le plan ne comprend pas en revanche de diminution des dépenses d'éducation, ni d'augmentation des impôts sur le revenu, comme il était question au début des discussions.
La chancelière doit défendre ce plan en fin d'après-midi aux groupes parlementaires.
Rencontre avec Sarkozy reportée
Un programme chargé qui a obligé Angela Merkel à décommander au dernier moment sa rencontre prévue ce soir avec Nicolas Sarkozy. C'est en tout cas la raison qu'a donnée la chancelière, parlant d' "un problème de calendrier" pour déplacer le dîner de travail au 14 juin prochain.
Les deux dirigeants devaient discuter de la gouvernance économique européenne - un sujet sur lequel ils ont de nombreuses divergences.
Céline Asselot avec agences
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