L'avenir de Galileo toujours dans l'impasse
Seule certitude aujourd’hui : l’avenir de Galileo est entre les mains de l’Union européenne. Les partenaires privés ont finalement jeté l’éponge. Seule l’UE pourrait injecter la somme nécessaire au lancement des 30 satellites. Il faut trouver 2,4 milliards d’euros, en plus du milliard qui a déjà été injecté dans le programme – sur un coût total de 10 milliards d’euros.
Les ministres des Transports des 27 se sont retrouvés aujourd’hui à Luxembourg, mais ils ne sont pas sortis de l'impasse. Dans leurs conclusions, ils se sont contentés de réaffirmer que Galileo était “un projet clef pour l'Union européenne”. Et ils se sont fixés pour objectif de prendre une décision sur le projet “avant la fin de l'année” ; pourquoi pas lors du sommet européen, prévu les 13 et 14 décembre.
Car, comme prévu, deux camps se sont affrontés. Le premier, emmené par la Commission européenne, bénéficie du soutien de nombreux pays, la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg entre autres. L’idée est de faire appel au budget communautaire, en prélevant des fonds non employés cette année et l’an prochain, dans des secteurs comme l’agriculture, la recherche ou l’administration. La Commission deviendrait alors gestionnaire de la construction de l’infrastructure, et l’Agence spatiale européenne (ESA) en serait le maître d’œuvre. Le secteur privé reprendrait la main plus tard, pour en assurer l’exploitation.
En face, il y a les réticents : Grande-Bretagne, Pays-Bas et surtout Allemagne. Berlin craint que les intérêts de ses entreprises privées ne soient lésés. La solution, pour elle, serait que chaque pays contribue au financement de l’Agence spatiale européenne, ce qui permettrait de la contrôler. En clair, si l’Allemagne investit dans l’ESA, ce sera en contrepartie de contrats pour ses entreprises privées.
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