L'opposition libérale devant les communistes
Après le dépouillement de 97% des votes, les opposants au communistes (libéraux et démocrates) communistes sont en têteAprès le dépouillement de 97% des votes, les opposants au communistes (libéraux et démocrates) communistes sont en tête
S'ils s'associent les quatre principales formations de l'opposition totalisent mercredi 49,8% des suffrages, ce qui équivaudrait à 53 sièges au Parlement.
Les communistes quant à eux totalisent 45,9% des suffrages, soit 49 des 101 sièges du Parlement. Or il en faut 61 pour pouvoir imposer un candidat à la présidentielle.
C'est le parlement qui élit le chef de l'Etat en Moldavie. Le dirigeant des Libéraux démocrates a annoncé dans la nuit que l'opposition chercherait à former une large coalition d'opposition aux communistes. Le président communiste actuel, Vladimir Voronine, n'est pas en droit de briguer un troisième mandat.
Tous les yeux sont donc désormais tournés vers le chef des
Démocrates, Marian Lupu, un intellectuel qui a quitté le Parti communiste en se disant déçu par l'action de Voronine. Si son parti, comme il l'a laissé entendre, faisait alliance avec les communistes, le PCM disposerait peut-être d'un nombre de sièges suffisant pour que soit élu son candidat à la présidence. Mais pour cela Lupu exige que Voronine se retire de la vie politique.
Le Parlement précédent n'ayant pas trouvé de majorité, celui-ci a été dissout. D'où ces nouvelles législatives aujourd'hui. La victoire du PCM aux précédentes législatives en avril, avec 60 sièges (au lieu des 61 requises), avait déclenché des manifestations qui ont dégénéré en émeutes.
Un pays fragilisé
La Moldavie, pays le plus pauvre d'Europe, est plongée dans une grave crise politique. Ces élections étaient censées les résoudre.
Après une campagne très dure, le parti communiste avait indiqué être prêt à s'allier avec n'importe quel parti. Les partis de l'oppositon libérale l'ont exclu. Maria Lupu a lui accepté de travailler avec les communistes.
Ce scrutin est aussi déterminant pour l'orientation diplomatique future du pays, l'opposition étant résolument pro-européenne et les communistes militant pour un rapprochement avec Moscou, tandis que les relations avec la Roumanie voisine sont très tendues.
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avait envoyé 200 observateurs et rendra ses conclusions jeudi sur le déroulement du scrutin. En avril, l'opposition avait dénoncé d'importantes fraudes.
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