L'organisation séparatiste basque ETA a réaffirmé son "engagement clair à mettre fin" au "conflit armé"
Elle l'a fait savoir dans un communiqué publié samedi par le journal basque Gara. L'ETA "a ouvert la voie à une solution démocratique définitive au conflit politique, faisant la preuve d'un engagement clair à mettre fin au conflit armé", ajoute l'organisation dans son texte.
Le 10 janvier l'ETA avait annoncé un cessez-le-feu "permanent".
Après plus de 40 ans de violences, l'organisation séparatiste est tenue responsable de la mort de 829 personnes.
Mais le chef du gouvernement espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero avait rejeté l'offre de cessez-le-feu, exigeant le démantèlement du groupe séparatiste basque.
"L'ETA a ouvert grand les portes pour se placer sur de nouveaux terrains" assure l'organisation qui dément que la trêve traduise son affaiblissement. Le texte rappelle que l'annonce de cessez-le-feu en janvier avait été l'objet de multiples interprétations, "pour certains signe de faiblesse" et pour d'autres la conséquence "d'une décision de la gauche indépendantiste radicale (basque, qui souhaitait se présenter aux élections, ndlr) pour tenter d'expliquer que l'ETA avait pris cette décision avec réticence".
Interdit depuis 2003 par la justice espagnole, Batasuna, le bras politique de l'ETA, a pris depuis quelques mois ses distances avec la lutte armée et a présenté un projet de nouveau parti rejetant la violence, dans l'espoir de participer aux élections locales du 22 mai. Mais ce parti n'a pas été autorisé par la justice.
Deux accrocs au cessez-le-feu
Ce communiqué intervient après deux accrocs au cessez-le-feu en une semaine: des , et la découverte d'une importante cache d'explosifs en Espagne.
La garde civile a mis la main mardi dans une ferme isolée du Pays basque espagnol sur la plus grosse cache d'explosifs jamais découverte depuis 1999 dans le pays: 850 kilos de nitrate d'ammonium, 13,5 kilos de pentrite, des détonateurs en quantité, de quoi fabriquer un grand nombre de bombes.
Trois jours avant, dans la Creuse (sud-ouest de la France), deux etarras présumés n'ont pas hésité à ouvrir le feu à plusieurs reprises sur des gendarmes, lors d'une chasse à l'homme mouvementée à la suite d'un contrôle routier.
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