L'UE négocie un nouveau pacte de stabilité pour 2023
L'Union européenne, longtemps adepte de l'orthodoxie budgétaire, s'est adaptée avec la pandémie de Covid-19. Le pacte de stabilité est supprimé jusqu'à la fin 2022.
Faut-il revoir les règles budgétaires en Europe ? Faut-il apporter plus de souplesse dans les déficits ? La Commission européenne lance le débat, mais sa présidente, Ursula Von der Leyen, avertit qu'il n'est pas question de revivre la cure d'austérité qui a suivi la crise financière de 2008. "L'Europe avait crié victoire trop tôt et nous avons payé le prix dans les semaines qui ont suivi", a affirmé le 15 septembre Ursula Von der Leyen.
Le Nord contre le Sud
Le pacte de stabilité européen exige de maintenir les déficits sous la barre des 3% du PIB et la dette publique sous la barre des 60% du PIB. Ces règles ont été supprimées jusqu'à la fin 2022 pour sortir de la crise sanitaire. Certains pays de l'UE prônent un retour à la rigueur. Autriche, Pays-Bas, Suède et Danemark veulent revenir dans la rigueur. L'Allemagne y semble favorable. Espagne, Portugal, Grèce, France et Italie veulent plus de flexibilité et veulent abandonner les règles fixées dans les années 90. Pour Emmanuel Macron, c'est "un débat d'un autre siècle". Une idée de compromis serait d'accorder plus de souplesse dans les déficits aux pays qui investissent dans la transition écologique. Les discussions ont débuté et s'annoncent très vives.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.