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L'Union européenne a fait franchir à la Serbie une étape symboliquement importante pour son adhésion

Elle a été récompensée pour ses efforts pour nouer le dialogue avec le Kosovo.Dans le même temps, l'Europe a maintenu la pression sur Belgrade en vue de faire arrêter l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic, en fixant des conditions strictes pour la suite du processus.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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L'arrestation de l'ancien chef militaire, Ratko Mladic, est une condition importante de la poursuite du processus. (AFP - Gérard Cerles)

Elle a été récompensée pour ses efforts pour nouer le dialogue avec le Kosovo.

Dans le même temps, l'Europe a maintenu la pression sur Belgrade en vue de faire arrêter l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic, en fixant des conditions strictes pour la suite du processus.

Les ministres européens des Affaires étrangères, réunis à Luxembourg, ont décidé de confier à la Commission européenne le soin d'étudier la candidature de la Serbie à l'UE.

"Nous n'en sommes pas encore à décider d'accorder à la Serbie le statut de candidat à l'UE, mais symboliquement c'est important", souligne un diplomate européen.

Bruxelles va "immédiatement" entamer ses travaux et devrait envoyer d'ici à "quelques semaines" un questionnaire à Belgrade, a annoncé le commissaire chargé de l'Elargissement, Stefan Füle. Son avis est attendu pour le deuxième semestre 2011.

Dialogue entre Belgrade et Pristina
La Serbie avait déposé sa candidature en décembre 2009. De nombreux Etats européens estimaient qu'il était temps de récompenser ce pays pour son spectaculaire rapprochement avec le Kosovo, illustré par le vote en septembre d'une résolution commune avec l'UE à l'ONU, appelant au "dialogue" entre Belgrade et Pristina sur des sujets concrets.

La Serbie ne reconnaît pas l'indépendance du Kosovo, proclamée unilatéralement par son ex-province en février 2008.

En acceptant le dialogue avec Pristina, le président serbe Boris Tadic "a réalisé des progrès considérables", a jugé lundi le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Pierre Lellouche.

Arrestations demandées de Ratko Mladic et Goran Hadzic
Aux Pays-Bas, un nouveau gouvernement minoritaire soutenu par l'extrême droite vient d'arriver au pouvoir. Et le pays s'est longtemps opposé à un geste en faveur de Belgrade sans l'arrestation préalable de Ratko Mladic et de Goran Hadzi : l'ancien chef politique des Serbes de Croatie pendant le conflit serbo-croate (1991-95), tous deux recherchés par la justice internationale.

Pour surmonter les réticences néerlandaises, les ministres ont stipulé lundi qu'à chaque étape à venir, l'UE devra "décider de manière unanime qu'il y a pleine coopération" de la Serbie avec le tribunal de La Haye.

"La preuve la plus convaincante" en serait l'arrestation des fugitifs Mladic et Hadzic, souligne le texte adopté.

Le président serbe Boris Tadic a justement assuré lundi que son gouvernement ne mettrait jamais fin à ses efforts pour faire arrêter Ratko Mladic, conformément à ses "obligations internationales".

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