La commission d'enquête sur la participation controversée du Royaume-Uni à la guerre en Irak a commencé ses audiences
Des responsables des services secrets britanniques et du Foreign Office devaient être les premiers témoins à être entendus mardi par les cinq membres de la commission mise en place par le gouvernement.
Le temps fort de ces audiences sera le témoignage de l'ancien Premier ministre Tony Blair.
La commission d'enquête va, pendant plusieurs mois, écouter des responsables militaires, des diplomates et des hauts fonctionnaires pour comprendre le processus de décision qui a débouché sur l'engagement en 2003 de la Grande-Bretagne aux côtés des Etats-Unis contre le régime de Saddam Hussein.
En ouvrant mardi les audiences publiques, John Chilcot, un ancien haut fonctionnaire qui préside la commission, a promis dans sa déclaration liminaire, de ne pas "répugner" aux critiques là où elles sont "justifiées", même si personne n'était "en procès" devant la commission.
Celle-ci va d'abord se pencher sur le fameux "dossier" où le gouvernement de Tony Blair, alors Premier ministre, affirmait que l'Irak de Saddam Hussein disposait d'armes de destruction massive. Cette menace présumée, mais jamais avérée, avait contribué à justifier la participation de la Grande-Bretagne à l'invasion de l'Irak en mars 2003. Tony Blair doit lui-même témoigner devant la commission début janvier, à une date encore indéterminée.
La commission siège dans un centre de conférences près du Parlement, au centre de Londres.
Deux enquêtes officielles ont déjà été menées sur les conditions de l'engagement britannique dans la guerre en Irak, mais le gouvernement avait refusé qu'une enquête exhaustive soit menée avant la fin du déploiement militaire britannique en Irak, intervenu à la mi-2009.
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