Cet article date de plus de treize ans.

La droite italienne fusionne sous l’égide de Berlusconi

Alleanza Nazionale, le parti de Gianfranco Fini, s’est dissout la semaine dernière, pour pouvoir rejoindre le Peuple de La Liberté, la nouvelle grande entité politique de centre-droit voulue et présidée par Silvio Berlusconi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

"Alliance Nationale cesse d'exister, le Peuple de la liberté voit le jour et notre amour pour le peuple italien se poursuit", a déclaré dimanche dernier Fini lors du dernier congrès du parti.

Le nouveau parti, le Peuple de la liberté, sera fondé ce week-end à la suite de la fusion d'Alliance Nationale avec Forza Italia, le parti du Premier ministre Silvio Berlusconi et première force politique du Pays.

Gianfranco Fini, 57 ans, a été chef de parti pendant 22 ans. Il a réhabilité politiquement les héritiers du fascisme, il a occupé d'importants rôles institutionnels (chef de la diplomatie, il est actuellement président de la Chambre des députés), mais il a toujours fini par obéir à Silvio Berlusconi.

Ce dernier, le 18 novembre 2007, avait fait l’annonce sans prévenir personne : depuis le marchepied de sa voiture, à Milan, il avait expliqué aux journalistes que son parti, Forza Italia, allait fusionner avec Alliance Nationale pour former Le Peuple de la Liberté.

"C’est le dernier show d’un grand comique", avait répondu Gianfranco Fini, qui ne croyait pas du tout au projet.

La gauche était alors au pouvoir, mais pas pour longtemps. Le 8 février 2008, alors que le gouvernement de Romano Prodi était en train de chuter, Fini signait avec Berlusconi l’accord électoral pour le Peuple de la Liberté. Résultat : nette victoire aux élections en avril 2008.

Dans le nouveau parti, dont les règles ne prévoient pas pour l’instant la possibilité d’élire un leader alternatif à Berlusconi, Gianfranco Fini sera un simple militant.

Gianfranco Fini s’est souvent distingué au sein de sa coalition et même de son parti pour des positions éthiques souvent plus similaires à celles de la gauche qu’à celles du Vatican. Il a aussi changé le visage de son parti quand en 2003, en Israël, il avait affirmé que "le fascisme fait partie du mal absolu".

Il partage avec Berlusconi la volonté de réformer les institutions vers un modèle présidentiel à la française. Sauf que, selon les analystes politiques italiens, il n’aura jamais aucune chance d’être choisi comme dauphin par le Cavaliere. Et cela dure depuis 1994.

Nicola Accardo

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.