La Finlande veut enseigner des sujets à l'école et non plus des disciplines
Adieu aux cours de mathématiques, d'histoire ou de langues. Un projet sera examiné à la fin du mois dans la capitale, Helsinki, afin de promouvoir une approche croisée de l'enseignement.
La Finlande est souvent citée comme un pays en pointe sur les questions d'éducation. Voilà qu'un projet de réforme va peut-être modifier en profondeur la manière d'enseigner aux élèves d'Helsinki. Adieu, donc, cours d'histoire, de langues ou de mathématiques. La nouvelle approche prévoit de remplacer les disciplines traditionnelles par une liste de thèmes transversaux, rapporte The Independent (en anglais).
Une approche transversale et non plus disciplinaire
Cette méthode est déjà expérimentée dans certains établissements de la capitale. A l'école élémentaire Siltamäki, par exemple, les élèves doivent évoquer des conditions météorologiques en anglais devant une carte de l'Europe, ce qui combine les langues et la géographie. Mais le projet éducatif va plus loin, puisqu'il prévoit également de faire participer davantage les élèves, en les regroupant en petits groupes de réflexion pour résoudre des problèmes. Selon ses promoteurs, cette méthode est mieux adaptée à notre époque.
Autrefois, il y avait beaucoup d'employés dans les banques pour manier les chiffres, mais les choses ont radicalement changé. Aujourd'hui, d'ailleurs, les jeunes utilisent des ordinateurs assez élaborés. Dans le secteur de l'éducation, nous devons donc réaliser les modifications nécessaires à l'industrie et à la société moderne.
Le projet sera examiné à la fin du mois à Helsinki
La méthode transversale est déjà en cours d'expérimentation auprès d'élèves du secondaire âgés d'au moins 16 ans. En filière professionnelle, par exemple, il est possible de trouver un cours consacré aux services de restauration, afin d'acquérir et de mobiliser des notions de mathématiques, de langues, de rédaction et de communication. En filière générale, des cours consacrés à l'Union européenne permettent d'assimiler des notions d'économie, d'histoire, de géographie ou de langue.
Le projet lancé à Helsinki n'est pas encore adopté. Reste à convaincre tous les professeurs – formés dans une approche classique. Une prime est évoquée si besoin pour encourager les volontaires. La directrice à l'Education va présenter son projet à la fin du mois, lors du conseil municipal. Confiante, elle espère que la nouvelle méthode sera adoptée par toutes les écoles élémentaires du pays, d'ici à 2020.
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