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Le Royaume-Uni envisage de se débarrasser du mandat d'arrêt européen

Londres a annoncé sa volonté de se désengager de 130 dispositions européennes relatives à la police et à la justice. 

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Royaume-Uni envisage de se désengager de 130 dispositions européennes relatives à la police et à la justice.  (ULI DECK / DPA)

EUROPE - Ça s'appelle "l'opt-out", et cela permet aux Etats membres de l'Union européenne d'obtenir une dérogation afin de ne pas appliquer les décisions communautaires dans un domaine particulier. Lundi 15 octobre, la ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May, a indiqué que son pays comptait sur cette option pour se désengager de 130 dispositions européennes relatives à la police et à la justice, dont le mandat d'arrêt européen.

"La position actuelle du gouvernement est que nous nous désengagerons de toutes les questions de police et justice antérieures [au traité de] Lisbonne, puis nous renégocierons (…) pour adopter des mesures particulières qui sont dans notre intérêt national", a-t-elle déclaré, très applaudie par les parlementaires conservateurs, qui comptent nombre d'eurosceptiques.

Procès "injustes" contre arrestations "utiles"

Si le Royaume-Uni décide de se désengager des mesures en question, il ne sera plus soumis au partage des données informatiques sur les casiers judiciaires ni au mandat d'arrêt européen. Une décision qui fait débat outre-Manche, comme le rapporte la BBC (lien en anglais). Pour les eurosceptiques notamment, le mandat d'arrêt européen a conduit des Britanniques a être jugés de façon "injuste" à l'étranger. 

De leur côté, les libéraux démocrates ('lib-dem') rappellent que ce dispositif a permis le retour effectif de suspects britanniques sur le territoire du Royaume-Uni. Et de brandir le récent exemple de Jeremy Forrest, ce professeur qui avait fui avec Megan, une jeune fille mineure, avant d'être arrêté à Bordeaux le 28 septembre.

Les "lib-dem" ont fait savoir qu'ils ne voteraient pas au Parlement un désengagement massif avant d'être parvenus à un accord avec les conservateurs sur les mesures à maintenir. Londres a jusqu'au 31 mai 2014 pour se décider.

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