Brexit : 75% du processus a déjà été négocié
Négociateur en chef du Brexit pour l'Union européenne, Michel Barnier était l'invité des "4 Vérités" de France 2, ce vendredi 20 avril. L'occasion de revenir sur l'état des négociations entre le Royaume-Uni et l'UE.
25%. C'est le travail qu'il resterait à accomplir entre Londres et l'Union européenne afin de se mettre d'accord sur les termes du Brexit. C'est ce qu'a affirmé, ce vendredi 20 avril, Michel Barnier sur le plateau des 4 Vérités, en brandissant un document dont plusieurs parties, surlignées en vert, semblaient être des points entérinés entre les deux parties.
Préparer la sortie ordonnée du Royaume-Uni
"Je suis déterminé à obtenir un accord, mais sans fragiliser et sans compromettre ce qui n'est pas négociable pour nous", a expliqué Michel Barnier. Avant de poursuivre sur ces termes non négociables pour l'UE : "le marché unique ainsi que les quatre libertés ne sont pas négociables pour nous. Des libertés dont les Britanniques ne veulent plus, comme la liberté de circulation des personnes". S'il explique que Thérésa May affiche toujours sa volonté de quitter l'union douanière, malgré le récent vote de la chambre des Lords qui souhaite y rester, le négociateur en chef du Brexit exprime surtout sa volonté de sécuriser "des sujets où subsistent des inquiétudes, notamment les quatre millions et demi de personnes" qui traversent la Manche.
"Je dis comme négociateur de l'Union qu'il y a toujours des difficultés et des risques d'échec", a-t-il ajouté. S'il "regrette" encore la décision des Britanniques, Michel Barnier explique que la tâche de l'Union européenne reste actuellement de "préparer la sortie ordonnée du Royaume-Uni, avec les 25% qui ne sont pas en vert et qui sont des sujets graves, notamment la question irlandaise".
Michel Barnier espère une fin de négociation pour octobre 2018, pour une officialisation du Brexit attendu le 29 mars 2019. Pour quelle relation ? "Ils vont quitter 750 accords internationaux, et nous devons trouver de nouveaux moyens de travailler avec les Britanniques, car il y a un intérêt commun à avoir un partenariat fort avec eux."
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