Brexit : Boris Johnson obtient le rejet des poursuites pour mensonge engagées contre lui
L'ancien ministre des Affaires étrangères était accusé d'avoir menti, en disant que le Royaume-Uni versait 350 millions de livres par semaine à Bruxelles.
L'horizon s'éclaircit pour Boris Johnson. La justice britannique a rejeté, vendredi 7 juin, les poursuites engagées contre l'ex-ministre des Affaires étrangères pour mensonge pendant la campagne du référendum du Brexit. Il s'agit d'une aubaine pour le député conservateur au moment où il brigue la succession de la Première ministre Theresa May.
La Haute Cour de Londres a donné raison à Boris Johnson, qui avait introduit un recours pour empêcher ces poursuites, après qu'une juge du tribunal londonien de Westminster eut décidé la semaine dernière de le convoquer dans le cadre de ces accusations pour faute grave dans l'exercice de ses fonctions. "Nous annulons la décision du juge (…) de délivrer la citation à comparaître", a déclaré la Haute Cour.
Artisan de la victoire du Brexit
La Haute Cour n'a pas motivé précisément sa décision, mais s'est déclarée convaincue par les arguments de la défense. Boris Johnson, qui n'était pas présent à l'audience, était accusé d'avoir sciemment menti, alors qu'il était maire de Londres, en disant que le Royaume-Uni versait 350 millions de livres (400 millions d'euros) par semaine à Bruxelles.
Cette affirmation avait notamment circulé dans tout le pays sur un bus rouge barré du slogan : "Nous envoyons 350 millions de livres à l'UE chaque semaine, finançons plutôt notre NHS [le service de santé public]". Le charisme et la fougue de Boris Johnson, ainsi que ses slogans simplistes, avaient largement contribué à la victoire du Brexit, voté par 52% des voix le 23 juin 2016. Selon les chiffres de la Commission européenne, la facture nette du Royaume-Uni s'est élevée en moyenne à 135 millions de livres par semaine entre 2010 et 2014.
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