Brexit : Boris Johnson refuse de demander un nouveau report de la date de sortie
"Nous devons sortir de l'UE le 31 octobre", a-t-il martelé, au lendemain du vote d'une proposition de loi qui l'oblige à demander à Bruxelles un report de trois mois du Brexit.
Ce qu'il faut savoir
"Plutôt mourir." Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a promis, jeudi 5 septembre, de ne pas demander à l'Union européenne un nouveau report du Brexit, actuellement prévu le 31 octobre. "Cela ne sert strictement à rien", a-t-il affirmé, face à la presse, malgré le vote, la veille, d'une proposition de loi qui l'oblige à demander à Bruxelles un nouveau délai de trois mois. Il a répété son intention d'organiser des élections législatives d'ici la mi-octobre. Suivez les dernières avancées (et reculades) du dossier dans notre direct.
Le texte anti-"no deal" examiné par la Chambre des lords. Le texte voté mercredi soir, censé empêcher un "no deal", doit encore être examiné par la Chambre des lords – une étape qui devrait être atteinte vendredi soir. Selon les travaillistes, le gouvernement se serait engagé à ne pas ralentir les débats afin que la chambre haute puisse statuer avant la suspension du Parlement, qui intervient à partir du 9 septembre.
Un nouveau vote sur des élections anticipées. Une fois ce texte adopté (contre la volonté de Boris Johnson), le Premier ministre espère pouvoir convoquer des élections anticipées. Un nouveau vote en ce sens sera organisé lundi. Pour être validée, la tenue de nouvelles élections doit recueillir deux tiers des voix à la Chambre des communes. Un premier vote mercredi soir n'a pas permis d'atteindre ce seuil, les travaillistes préférant attendre que le projet de loi anti-"no deal" soit définitivement approuvé avant de se prononcer.
Boris Johnson lâché par son frère. Jo Johnson, frère du Premier ministre, a annoncé sa démission du gouvernement, jeudi. "Ces dernières semaines, j'ai été tiraillé entre la loyauté familiale et l'intérêt national. C'est une tension insoluble et il est temps pour d'autres d'assumer mes rôles de député et de membre du gouvernement", a tweeté Jo Johnson, favorable à un deuxième référendum sur le Brexit, alors que son frère veut une sortie de l'UE au plus vite. Il occupait le poste de secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur.