Brexit : "On ne peut pas dire que le Royaume-Uni aborde cette nouvelle phase en position de force"
Alistair Cole, professeur de sciences politiques à l’IEP de Lyon, a estimé, vendredi sur franceinfo, que Theresa May avait obtenu le meilleur compromis possible à l'issue de la première phase de négociation du Brexit.
Si l'Union européenne et le Royaume-Uni se sont mis d'accord sur la première phase des négociations du Brexit, "on ne peut pas dire que le Royaume-Uni aborde cette nouvelle phase en position de force", a estimé, vendredi 8 décembre sur franceinfo, Alistair Cole. "Paradoxalement, selon le professeur de sciences politiques à l’IEP de Lyon, Theresa May se trouve "un peu renforcée" ce matin. "Il y a quelques jours encore, on mettait gravement en doute sa capacité de survivre comme Premier ministre, a rappelé Alistair Cole. Mais la Grande-Bretagne ne peut pas se considérer en position de force dans ces négociations." Avec cet accord, "elle gagne un peu de légitimité. Elle ne s'en sort pas si mal", a jugé l'enseignant.
Bon compromis pour le Royaume-Uni
Les accords conclus actuellement sont "un bon compromis pour le pays", a estimé Alistair Cole. "Finalement, la facture est un peu moins élevée que ce à quoi elle aurait pu penser. Je pense que la question de l'Irlande du Nord a été un peu bottée en touche, mais je pense que c'est le meilleur compromis qu'elle a pu avoir", a poursuivi le professeur de sciences politique.
La facture pour sortir de l'Union européenne est estimée à 45 milliards d'euros. "Il y a forcément de l'opposition à cette somme, a expliqué Alistair Cole. Cependant, l'enseignant a avouait que cette somme "est un peu moins importante que ce qu'on voyait circuler au cours des discussions. Donc, oui c'est une somme conséquente, mais il faut quand même continuer à contribuer à un certain nombre de postes inéluctables."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.