Brexit : Theresa May tente de rallier les députés derrière son "plan B"

Article rédigé par Benoît Zagdoun, Carole Bélingard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Theresa May quitte le 10 Downing Street à Londres, le 21 janvier 2019.  (ADRIAN DENNIS / AFP)

A dix semaines seulement de la sortie prévue de l'UE, le 29 mars, la dirigeante conservatrice doit trouver une voie pour éviter au Royaume-Uni une rupture sans accord.

Ce qu'il faut savoir

La Première ministre britannique Theresa May doit désespérément tenter de rallier, lundi 21 janvier, les députés derrière son "plan B" pour le Brexit. Près d'une semaine après le rejet massif de l'accord de divorce qu'elle avait âprement négocié avec l'Union européenne, et à dix semaines seulement de la sortie prévue de l'UE, le 29 mars, la dirigeante conservatrice doit trouver une voie pour éviter au Royaume-Uni une rupture sans accord. Mais son "plan B" risque de décevoir à Bruxelles comme à Londres : selon la presse britannique, il ressemblerait fortement à l'accord initial, recalé par une majorité écrasante de députés mardi dernier.

 Theresa May cherche à supprimer ou limiter dans le temps le "backstop". Ce "filet de sécurité" doit assurer qu'aucune frontière physique ne sera rétablie entre la République d'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord en cas d'absence d'accord commercial entre Londres et Bruxelles, au terme d'une période de transition post-Brexit. Mais le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, a exclu toute renégociation de l'accord, "le meilleur possible" selon lui, sur la télévision irlandaise RTE.

 Les députés prêts à déposer des amendements. Face à ce qu'ils dénoncent comme "l'intransigeance" de Theresa May, plusieurs groupes de députés ont prévu de tenter de court-circuiter le gouvernement en déposant des amendements à son "plan B" pour éviter un "no deal" ou reporter la date de sortie.