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Vidéo "J'espère qu'on va trouver une façon d'avancer" : les Britanniques entre incertitude et espoir après le nouveau rejet de l'accord sur le Brexit

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo, Nicolas Teillard, Noémie Bonnin
Radio France

Le Royaume-Uni est désormais face à deux options : un Brexit sans accord le 12 avril ou un long report du divorce.

Les députés britanniques ont rejeté pour la troisième fois, vendredi 29 mars, l'accord sur le Brexit proposé par la Première ministre Theresa May, laissant un Royaume-Uni en crise face à deux options : un Brexit sans accord le 12 avril ou un long report du divorce.

Tom Brake, député britannique libéral-démocrate, a voté contre cet accord. "J'espère que lundi, le Parlement reprendra le contrôle et qu'on va essayer de trouver un façon d'avancer. Ce sera peut-être une union douanière liée à un référendum, explique l'élu. Et là je pense qu'au Parlement il y aura une majorité pour cela." Selon Tom Brake, "les sondages montrent que le peuple a changé d'avis", et que "la majorité des gens voudraient rester dans l'Union européenne".

Mary Riddel, journaliste au Daily Telegraph, veut voir du positif dans cette crise. "Aujourd'hui, on a de l'espoir, assure-t-elle Pour la troisième fois le deal de Theresa May est battu, et je crois que c'est probablement mort. C'est l'espoir qu'on va avoir un Brexit plus raisonnable ou comme j'espère, pas de Brexit du tout."

"Il n'y avait que 37% des Anglais sur les listes électorales qui ont voté pour le Brexit, rappelle l'ancien ministre britannique des Affaires européennes Denis MacShane. La majorité du peuple britannique est flegmatique. Je crois qu'ils accepteraient une solution à la norvégienne, ou un deuxième référendum. Chaque sondage indique que la majorité des Britanniques veulent rester dans l'Union européenne."  

Nathalie Auge, une Française qui enseigne la langue de Molière à Londres, déplore l'incertitude dans laquelle est plongé le pays. Les expatriés sont "tous mal à l'aise, on se demande tous ce qu'on doit faire, soupire-t-elle. Des profs commencent à se dire, 'est-ce que je pars ou est-ce que je reste ?'. Cette incertitude, cette sorte de magouille politique, c'est ridicule. J'ai l'impression de voir des enfants dans une cour de récréation."

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