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Panique sur les marchés financiers après le vote en faveur d'un Brexit

Alors que les médias britanniques annoncent une victoire du "Leave", la Bourse de Tokyo a plongé de 8%. A leur ouverture, les marchés européensont eux aussi plongé. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des passants regardent les cours chahutés de la Bourse de Tokyo, alors que le Brexit semble l'emporter au Royaume-Uni, le 24 juin 2016. (KAZUHIRO NOGI / AFP)

Le camp du "Leave" l'a emporté au Royaume-Uni et déjà, les répercussions se font sentir. Alors que les Britanniques viennent de voter à 51,9% une sortie de l'Union européenne, les marchés financiers vacillent, vendredi 24 juin. Les Bourses s'écroulent, cédant à la panique face à ce scénario inédit d'un Brexit. 

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Les Bourses asiatiques décrochent

A la clôture, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a plongé de 7,92%, cédant à la panique après que les Britanniques ont opté pour le Brexit (à 51,9%).

Pour les investisseurs, cette chute équivaut à un choc comparable à la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008. La Bourse de Hong Kong a elle aussi plongé de 4,67% en séance, tandis que les géants bancaires HSBC et Standard Chartered sont touchés de plein fouet par ce vent de panique, perdant respectivement plus de 11 et 12%. 

Les places européennes dans le rouge

L'ambiance sur les marchés asiatiques s'est répercutée sur d'autres marchés européens. Ainsi, la Bourse de Paris a plongé de près de 10%, plombée par l'effondrement des valeurs bancaires, les marchés mondiaux cédant à la panique après la victoire du Brexit. 

A Francfort, l'indice vedette Dax a lui aussi chuté dès l'ouverture de quasiment 10%. La débâcle s'est ensuite poursuivie, le Dax perdant  8,43% à 9 391,88 points à 9H30. Même chose à Lisbonne ou à Milan. En Italie, l'indice MIB a même atteint -11,66% vers 10 heures, avec des baisses dépassant les 30% parmi les valeurs bancaires. 

Cette chute du marché européen est quasi-inédite depuis la crise financière de 2008 et les soubresauts qui ont suivi la chute de la banque américaine Lehman Brothers. De son côté, l'or a bondi, grimpant à son plus haut niveau en plus de deux ans, prisé pour son statut de valeur refuge.

Agitation dans le secteur des devises

Les monnaies, facteur qui joue énormément, ont également subi des mouvements de montagnes russes. Le dollar est tombé ponctuellement à 99,04 yens, le plus bas niveau depuis novembre 2013, et l'euro a dévissé à 109,60 yens, un seuil inédit depuis décembre 2012.

De son côté, la livre sterling chute à 1,33 dollar, perdant plus de 10% sur la journée. Vers 4h45 (heure française), la monnaie britannique a dévissé après avoir atteint, un peu plus tôt, son plus bas niveau depuis 1985, selon les annales de l'agence financière Bloomberg.

La Banque d'Angleterre prête à soutenir les marchés

Pour soutenir les marchés après la victoire du Brexit, le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE)  a déclaré que l'institution était prête à injecter 250 milliards de livres (326 milliards d'euros) de fonds additionnels afin d'assurer des liquidités suffisantes. La Banque centrale britannique est "également capable de fournir des liquidités considérables en devises étrangères, en cas de besoin", a fait savoir Mark Carney dans une intervention télévisée.

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