Renew, la version britannique d'En Marche: "S'ils n'ont pas un chef, ça va être un problème"
Sophie Pedder, journaliste au quotidien britannique "The Economist", a estimé, lundi sur franceinfo, que le nouveau parti Renew, créé au Royaume-Uni sur le modèle d'En Marche, manquait d'une figure pour l'incarner.
En Grande-Bretagne, des militants s'apprêtent à lancer leur propre version du parti En Marche, selon une information de franceinfo lundi 5 février. Baptisé Renew [le renouveau], ce mouvement politique sera lancé officiellement la semaine prochaines. Pour Sophie Pedder, chef du bureau parisien du magazine britannique The Economist, interrogée lundi sur franceinfo, il sera difficile à ce mouvement de percer au Royaume-Uni
franceinfo : Le modèle En Marche est-il transposable au Royaume-Uni ?
Sophie Pedder : Ce qui a fonctionné avec En Marche, c'est précisément l'articulation entre un mouvement citoyen sur le terrain et un chef. Il fallait les deux. Je pense que ce qui se passe au Royaume-Uni est très bien sur le plan du mouvement citoyen, mais s'ils n'ont pas de chef, une figure qui peut incarner le mouvement, ça va être un problème.
Y-a-t-il une demande pour des députés issus de la société civile ?
Oui, on peut constater le même phénomène qu'en France, avec un système des partis qui s'épuise, une désillusion générale envers les partis politiques traditionnels. Mais il faut plus que ça pour faire marcher un mouvement comme En Marche.
Certains élus britanniques disent qu'une partie de la population a été négligée, est-ce le cas selon vous ?
C'est compliqué. Près de la moitié de la population, 48%, qui a voté pour rester dans l'Union européenne, est déçue effectivement. Forcément le pays est divisé en deux. Mais c'est le cas aussi au sein des partis, au sein du Parti travailliste et au sein du Parti conservateur. C'est ce sentiment d'être déchiré en deux qui est difficile à vivre pour les Britanniques.
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