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Vidéo Brexit : ce qui embête les mareyeurs écossais, c'est que les Britanniques pêchent beaucoup de poisson, mais en mangent peu

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Article rédigé par France 2
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A la criée de Peterhead, le premier marché de pêche fraîche d'Europe, les mareyeurs sont bien embêtés par le Brexit. Extrait d'un reportage en Ecosse du magazine "Avenue de l'Europe"

C'est le premier marché de pêche fraîche d'Europe. Chaque matin, une vente aux enchères géante de lieu noir, cabillaud, lotte... La criée de Peterhead, en Ecosse, son encan rugueux, ses cirés jaunes, ses milliers de caisses de poisson... Dans cet immense hangar, Angus, mareyeur, repère les lots et négocie les prix avec le client, souvent français, pour qui il achète. Il faut faire vite, car la concurrence est rude.

Angus n'a pas trop le temps de discuter avec les journalistes d'"Avenue de l'Europe", mais ce qui est sûr, c'est que les mareyeurs sont bien embêtés par le Brexit. D'un côté, ce serait la fin des quotas, et le Royaume-Uni a promis de récupérer ses eaux territoriales... ils profiteraient donc d'une augmentation de la pêche locale. Mais d'un autre côté, cette pêche, il faudrait bien la vendre. Les mareyeurs ont intérêt à rester dans le grand marché européen, pour continuer à ne pas payer de taxes douanières.

Certains jours, jusqu'à 60% de la pêche de Peterhead est exporté en Europe

Enfin, il reste un petit problème que nous explique Sandy Watt, qui parle au nom du port de Peterhead. Les Britanniques pêchent du poisson, oui, mais ils en mangent peu... si l'on excepte l'églefin de leur traditionnel "fish and chips". Quant aux Ecossais, ils ne le consomment que dans sa version fumée, le haddock. A part le haddock et aussi la limande, à Peterhead, "tout le reste est exporté en France et en Espagne. Certains jours, jusqu'à 60%".

Extrait de "Un Brexit en queue de poisson", un reportage diffusé dans "Avenue de l'Europe" le 12 septembre 2018.

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