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La Grèce et la Turquie ont signé vendredi à Athènes un "accord bilatéral" concernant les migrants illégaux

Il prévoit le renvoi en Turquie de certains migrants irréguliers affluant par milliers en Grèce, pays qui arrive en tête des entrées illégales dans l'UE.La Turquie s'est engagée à ouvrir un poste-frontière sous trois mois pour la réadmission des illégaux et à accepter "au moins 1.000 demandes de réadmissions par an".
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Tayyip Erdogan, premier ministre Turc (AFP/STP)

Il prévoit le renvoi en Turquie de certains migrants irréguliers affluant par milliers en Grèce, pays qui arrive en tête des entrées illégales dans l'UE.

La Turquie s'est engagée à ouvrir un poste-frontière sous trois mois pour la réadmission des illégaux et à accepter "au moins 1.000 demandes de réadmissions par an".

Cet accord a été signé dans le cadre de la visite à Athènes du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, la première depuis six ans.

La Grèce, proche des côtes turques et avec des frontières montagneuses avec ses voisins balkaniques, arrive en tête des entrées irrégulières dans l'Union Européenne. L'afflux de ces migrants, notamment afghans et irakiens, était devenue une nouvelle pomme de discorde entre Athènes et Ankara.

La visite de Recip Erdogan à Athènes
En venant à Athènes pour son premier voyage officiel en Grèce depuis six ans, le Premier ministre turc Recep Erdogan a l'intention de marquer sa solidarité avec le pays en crise et de raffermir le rapprochement entre les deux pays.

Reçu par le chef de l'Etat Carolos Papoulias vendredi matin, M.Erdogan s'est ensuite rendu au siège du gouvernement grec pour y rencontrer son homologue grec Georges Papandréou.

Les deux hommes doivent présider dans l'après-midi la première réunion d'un Conseil supérieur de coopération formé d'une dizaine de ministres de chacun des deux pays. Cette réunion, en principe annuelle, est destinée à rapprocher les deux pays, membres de l'OTAN. Ces rivaux de longue date ont été pour la dernière fois au bord du conflit armé en 1996.

Le tourisme sera l'un des principaux sujets abordés par les deux premiers ministres alors qu'en raison de la crise financière, celui de la coûteuse course à l'armement dans laquelle les deux pays sont engagée depuis des décennies, aura également la faveur des deux parties.

"Nous devons nous entraider", car "nos deux économies sont complémentaires" et "si nos deux pays parviennent à coopérer, les bénéfices en seront démultipliés pour chacun", a ajouté M.Erdogan.

Cette visite d'un Premier ministre turc, la première depuis six ans, est l'occasion pour le gouvernement grec d'améliorer les relations entre les deux rivaux et de relancer un rapprochement initié il y a dix ans mais qui a stagné depuis en raison de conflits de souveraineté en mer Egée et du maintien de la présence militaire turque sur une partie de l'île de Chypre.

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