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La Grèce prend la présidence semestrielle de l'UE

Depuis mercredi matin, Athènes a pris en charge la présidence de l'Union européenne, succédant à la Lituanie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Antonis Samaras, le Premier ministre grec, et Jose Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, le 13 novembre 2012. (JOHN THYS / AFP)

La Grèce a pris, mercredi 1er décembre, la présidence semestrielle de l'UE qu'elle conduira jusqu'aux élections européennes de fin mai, tout en poursuivant sa propre bataille pour sortir du marasme économique. "La Grèce prend la présidence du Conseil de l'Union européenne avec un fort sens de ses responsabilités envers ses partenaires européens et tous les citoyens européens", a déclaré dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères Evangelos Venizelos.

Le ministre rappelle que "les six prochains mois seront une étape importante non seulement pour la Grèce, sortant d'une crise supportée par le peuple grec à travers des sacrifices difficiles, mais aussi pour l'Union dans son ensemble en vue des élections européennes du mois de mai".

Le lancement concret de cette présidence interviendra le 8 janvier avec la réunion à Athènes des 28 commissaires européens. La Grèce succède à la Lituanie et cèdera le flambeau à l'Italie en juillet. Quatorze réunions ministérielles européennes sont prévues durant cette période dans la capitale grecque. Le Premier ministre Antonis Samaras se rendra à Strasbourg le 16 janvier pour présenter les priorités de la présidence grecque au Parlement européen : croissance, emploi, application de l'union bancaire, immigration et politique maritime.

Une présidence tronquée ?

Mais Athènes aura dans les faits moins de six mois pour mener à bien son programme en raison des élections européennes prévues du 22 au 25 mai dans l'UE, avec le risque d'une poussée des eurosceptiques de tous bords portés par les dégâts sociaux de la crise. La Grèce n'est pas la moins exposée à cette éventualité incarnée notamment par le parti néonazi Aube Dorée toujours crédité de la troisième place dans les intentions de vote, malgré la mise en examen de six de ses 18 députés, après l'assassinat par un de ses membres d'un musicien antifasciste en septembre.

Le gouvernement de coalition conservateurs-socialistes d'Antonis Samaras devra aussi confirmer ses prévisions optimistes d'une sortie de six années de récession profonde, avec 0,6% de croissance prévu en 2014. Le Premier ministre a promis, en présentant ses vœux pour la nouvelle année, que le pays sortira des plans d'assistance UE-FMI l'été prochain et ne demandera pas de nouveau prêt. Cet engagement dépendra de l'appréciation sur les réformes accomplies par la Grèce portée par les créanciers UE-FMI du pays qui seront de retour à Athènes dès la mi-janvier.

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