La Grèce vise un déficit moins important que prévu en 2011
Le gouvernement grec a proposé aujourd’hui de ramener le
déficit à 7% du PIB d'ici à la fin de l'année 2011.
Cet objectif est encore plus ambitieux que les 7,6% fixés par le
Fonds monétaire international et les pays de la zone euro ayant
accordé des aides financières à Athènes.
Le ministre des Finances George Papaconstantinou a appelé à ne
pas imposer dans ce budget de nouvelles réductions de salaires des fonctionnaires.
Les Grecs doivent déjà supporter de sévères mesures d'austérité pour réduire le déficit budgétaire, qui avait atteint 14% l'année dernière.
En matière d'inflation et de chômage, le texte présenté par Athènes illustre la forte détérioration de la situation en Grèce.
L'avant-projet de budget entérine l'échec des autorités à maîtriser
l'envolée des prix, avec un taux prévu à 2,2% en 2011, contre un objectif de départ de -0,4%, selon le plan de sauvetage.
Pour 2010, selon l'avant-projet, le taux d'inflation s'élèvera à 4,6%, contre un objectif de départ de +1,9%.
En matière de chômage, le texte prévoit que le taux continuera de progresser fortement en 2011, à 14,5%, puis à 15% en 2012. Il devrait commencer à décroître en 2013 à 14,6%, selon le gouvernement.
_ Le texte prévoit par ailleurs une baisse de 1,4 milliard d'euro sur les dépenses d'armement en 2011 après une baisse de 1,1 md en 2010.
La Chine met un pied en Europe
En visite en Grèce le week-end dernier, le Premier ministre chinois Wen Jiabao s'est engagé à “ renforcer” et “améliorer” les relations entre son pays et l'Union européenne.
Vis-à-vis de la Grèce, très affaiblie par la crise, le Premier ministre chinois a déclaré que son pays souhaitait apporter son soutien à la Grèce lorsque Athènes recommencera à emprunter sur les marchés internationaux.
Un soutien de poids.
La Chine a signé avec la Grèce 13 accords permettant le développement des investissements chinois en Grèce dont
les plus importants portent sur le port du Pirée près d'Athènes, qui devrait devenir d'ici quelques années la plaque tournante des marchandises chinoises à destination de l'Europe.
_ La Chine a également annoncé la création d'un fonds de 5 milliards de dollars pour soutenir la marine marchande grecque et ses armateurs.
D'ici à 2015, les deux pays prévoient de multiplier par deux leurs échanges commerciaux, passant de 4 à 8 milliards de dollars par an.
_ Après toutes ces promesses formulées par la Chine, le ministère des Affaires étrangères français a précisé aujourd’hui que la France soutient tout ce qui peut aider la Grèce à sortir de sa crise financière, y compris “les initiatives prises par Athènes avec des Etats tiers”, comme la Chine.
_ En 2011, la dette publique de la Grèce s'élèvera à 330,1 milliards d'euros soit 142,2% du PIB, après 313,2 milliards estimé pour 2010 (soit 132,7% du PIB).
Mikaël Roparz, avec agences
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