La grève des personnels de cabine de British Airways se poursuivait dimanche, 2e jour du mouvement
Le personnel de cabine de British Airways a entamé une grève de trois jours portant sur les conditions de travail et les revendications salariales après l'échec de discussions vendredi entre le syndicat Unite et la direction.
Le conflit porte sur la décision de la compagnie de supprimer un poste de personnel de cabine sur 15 sur les long-courriers.
Des milliers de membres d'Unite, le premier syndicat britannique, ont lancé la grève à minuit vendredi, quelques heures après l'échec d'une ultime tentative de conciliation entre le co-secrétaire général d'Unite Tony Woodley et le directeur général de la compagnie Willie Walsh.
Le syndicat, qui représente 12.000 membres du personnel de cabine de BA, a annoncé que 80% d'entre eux observaient l'arrêt de travail, et affirmé que 250 vols BA n'avaient pu décoller samedi en raison de la grève.
Le Premier ministre Gordon Brown a tenté de peser sur ce conflit social très observé par le pays, pour estimer que la grève "n'était dans l'intérêt de personne et allait causer des désagréments inacceptables aux passagers". Il a demandé qu'elle "soit levée immédiatement". Sans résultat pour l'heure.
Liaisons perturbées
Environ 1.100 des 1.950 vols BA prévus sur les trois jours devaient être annulés. La compagnie espérait tout de même, en emplissant au mieux ses avions, transporter samedi et dimanche 49.000 passagers, sur 75.000 pour un week-end ordinaire de mars, soit 65%. A Heathrow, plus de 60% des long-courriers mais seulement 30% des court et moyen-courriers devraient être assurés sur les trois jours. A Gatwick, le trafic devrait être normal pour les long-courriers, et fonctionner à 50% pour les court et moyen-courriers.
Face à cette grève, la compagnie paraît s'être mieux préparée que lors du dernier conflit de janvier 2007. Elle assure avoir trouvé un millier de volontaires parmi son personnel de cabine. Elle s'est aussi adressée à des compagnies de location d'avions et d'équipages et a reçu l'aide d'une soixantaine d'autres compagnies aériennes.
Le mouvement, à quelques semaines des législatives attendues le 6 mai, doit durer jusqu'à lundi inclus dans un premier temps et reprendre samedi prochain pour quatre jours si aucune solution n'est trouvée entre-temps.
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